Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mardi 9 mars 2021 à 21h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Avant l'article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Me bâillonne-t-on comme le jambon, monsieur le président ? Plus sérieusement, ma première réserve concernant ces amendements tient au fait que la substitution proposée n'en est pas une en réalité. En effet, il s'agit de remplacer une discrimination liée à la race par une discrimination liée au sexe. Or l'une n'a rien à voir avec l'autre.

Par ces amendements, on ferait donc disparaître toute mention de la discrimination qui repose sur la couleur de peau ou sur l'origine ethnique. J'aurais préféré que vous disiez que le mot « race » vous gêne et qu'il serait préférable de le remplacer par « origine ethnique » ou « couleur de peau » par exemple. Cela aurait permis de lutter contre le racisme, qui est réel.

L'une des difficultés auxquelles nous sommes confrontés est le fait que le mot « race » est piégé. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il n'a pas de sens d'un point de vue biologique. Cependant, la race existe en tant que construction sociale – toute la politique antiraciste est d'ailleurs fondée sur ce mot. Par conséquent, il serait assez incohérent de supprimer le mot « race » de la Constitution tout en continuant à parler de politique antiraciste dans la société.

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