M. le garde des sceaux dit que nous ne sommes ici que pour traiter de l'environnement, comme en mission commandée… Non, nous sommes ici pour hisser la Constitution à la hauteur des enjeux. Certes, il y aura cet ajout à l'article 1er et tout ce qui en est attendu – mise en exergue des limites planétaires, de la biodiversité, de la lutte contre le dérèglement climatique – mais, bon Dieu ! la France ne peut-elle supprimer définitivement de sa constitution le mot « race » qui heurte encore une très grande partie de nos concitoyens ? Ne serait-ce pas l'honneur de l'Assemblée que de dépasser le cadre fixé par le ministre qui entend réduire la discussion à l'environnement ?
Notre sujet, aujourd'hui, ce n'est pas l'environnement mais la Constitution ! Il ne s'agit pas de traiter seulement de l'environnement quand nous devons prêter attention à tous nos concitoyens, où qu'ils se trouvent : je pense à ceux de Wallis-et-Futuna, aujourd'hui confinés dans des conditions des plus strictes et qui aimeraient tout de même entendre qu'ici, à Paris, dans cet hémicycle où nous les représentons, nous avons décidé de supprimer le mot « race » de la Constitution !