Monsieur le ministre, je crois que je n'ai aucune leçon à vous donner en matière de lutte contre le racisme, vous l'avez encore démontré il y a quelques heures. Je crois néanmoins que nous avons là une occasion historique, au moins à la mesure de cette législature, la dernière occasion pour nous de surcroît, de supprimer le mot « race » de la Constitution.
Et, chers collègues, je vous rappelle une nouvelle fois que nous avons voté ensemble cette suppression, sur proposition du Gouvernement, en 2018. Il faut savoir mettre notre mandat au service de nos objectifs, y compris politiques, singulièrement quand il s'agit de la rédaction d'un texte fondateur tel que la Constitution et donc, ici, en supprimer le mot « race ».
Cher collègue Aubert, il ne faut pas tout confondre : supprimer le mot « race » dans la Constitution n'est en rien supprimer le caractère condamnable et répréhensible, de par la loi, des actes relevant du racisme ; ceux-ci demeureront bien un délit et donc il y aura toujours une base juridique, législative, pour mener ce combat contre le racisme, combat qui, je le sais, vous est cher également.