J'ai un souvenir ému de ces débats de 2018 qui avaient abouti à la suppression de cet anachronisme tout à fait dérangeant de notre constitution. Et quand je vous entends dire, monsieur le ministre, que nous ne sommes réunis ici que pour parler d'environnement, je crains que vous n'oubliiez que dans notre référentiel, évidemment anthropocentré puisque les hommes font la loi pour eux-mêmes, pour leur protection, l'environnement est à prendre en compte comme l'ensemble des éléments qui contribuent à subvenir aux besoins de l'humanité, environnement qui n'est donc pas une fin en soi, à moins d'en tenir pour un relativisme suivant lequel l'animal serait au niveau de l'homme, selon lequel il faudrait concevoir un environnement sans humanité, etc. Or on voit un tel relativisme s'insinuer dans notre société par tous les pores.
En parlant d'environnement, on parle ici de l'homme et de son avenir. Il n'est par conséquent pas possible de laisser perdurer dans la Constitution cet anachronisme tout à fait dérangeant, je le répète, et obscène alors que des tas de gens sont comme moi devenus Français, quelles qu'en soient les modalités, et en sont très fiers. Ce serait aussi notre fierté d'humains et de Français que de faire disparaître cette notion tout à fait abjecte de notre loi fondamentale. Il faut penser à l'homme avant de penser à des questions environnementales certes tout à fait louables mais pas premières dans l'ordre des choses. Il nous reste une dernière possibilité de supprimer ce mot de la Constitution, alors utilisons-la, faites un geste historique !