Nous nous trouvons tout de même face à un affaiblissement consternant du Parlement, affaiblissement renforcé par l'abandon du septennat. Nous nous en serions satisfaits si le Président de la République avait instauré une dose de proportionnelle, comme il s'y était engagé. Elle aurait permis un rééquilibrage des institutions. Nous sommes là au coeur du débat. Je rappelle quand même aux députés de la majorité qu'ils se sont fait élire en portant haut le projet d'Emmanuel Macron ; force est de constater que, en matière de proportionnelle, rien ne sera fait.
Après la crise des gilets jaunes, et au vu des confusions liées à la centralisation des décisions – pendant la crise sanitaire, notamment – , nous faisons face à des réactions de nos concitoyens qui risquent de balayer notre tradition démocratique, si nous ne veillons pas à rééquilibrer les pouvoirs. Si nous ne parlons pas de ces sujets au moment même où nous nous apprêtons à réviser la Constitution, à quoi servons-nous ?