Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du jeudi 11 mars 2021 à 9h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Après l'article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

M. le ministre nous assène que nous sommes là uniquement pour parler d'environnement, mais notre mode électif, et la structure même de notre République, ne pourraient-ils pas permettre une approche plus contrastée ?

Je le rappelle, nous proposons un septennat non renouvelable. M. le rapporteur et M. le ministre n'ont d'ailleurs pas répondu à l'amendement défendu par Bertrand Pancher dans ce qu'il a de spécifique : l'instauration d'un septennat unique. Cette proposition mérite une réponse approfondie.

Avec un septennat unique, le président n'aurait pas pour horizon de se faire réélire, mais d'être à la hauteur des enjeux, en particulier environnementaux. Ce principe vaudrait indépendamment des personnes – je ne juge ici ni le président actuel, ni les précédents, ni les suivants. De façon générale, un septennat unique inciterait le président à dépasser son propre intérêt, à prendre de la hauteur et à agir avec courage, quitte à éroder sa popularité. Chacun comprendra qu'à un an de l'élection, un président est plutôt tenté de faire des calculs de popularité, que de traiter des enjeux qui dépassent son mandat.

Vous ne cessez de dire que nous ne sommes ici que pour parler d'environnement, monsieur le ministre, mais l'écologie ne se limite pas à l'environnement ; l'écologie, c'est aussi une autre façon de penser la structure de la société ; c'est une façon de dépasser les clivages pour atteindre des objectifs collectifs. Voilà pourquoi nous défendons un septennat non renouvelable.

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