La question ne se limite pas à l'organisation du gouvernement, monsieur le rapporteur. Vous ne semblez pas avoir saisi l'ampleur du poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Lorsqu'il était encore candidat, Emmanuel Macron a observé qu'il ne pouvait pas créer un tel poste parce que la Constitution ne le permettait pas, mais il a ajouté qu'il changerait la Constitution – vous pouvez le vérifier, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je ne fais que relayer les propos et les promesses de campagne du candidat.
Vous nous expliquez qu'une fois élu, il doit appliquer toutes ses promesses, mais il semble que celles-ci aient un périmètre variable : quand elles ne vous conviennent pas, vous les rejetez. Je défends donc ici une promesse présidentielle, celle qui – je l'assume – m'a fait accorder ma confiance à Emmanuel Macron, pendant un temps, en accompagnant Nicolas Hulot. J'ai cru aux promesses de M. Macron en matière d'écologie, mais je constate qu'elles s'effondrent. Je constate en effet que notre proposition, qui vise un changement symbolique et fort du fonctionnement de notre démocratie et de notre République, est rejetée, balayée voire bafouée par M. le rapporteur, qui nie la nécessaire évolution de la Constitution.