Cet amendement nous permet d'aborder un sujet d'actualité puisqu'il propose de constitutionnaliser le scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour l'élection des députés.
Nous sommes clairs quant à notre refus de la proportionnelle. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à ne pas vouloir de ce mode de scrutin, et je constate avec plaisir que des membres de la majorité s'opposent également à son introduction, proposée par certains.
Le scrutin uninominal majoritaire à deux tours fait partie de notre tradition, ce que les Français ont parfaitement compris. Grâce à celui-ci, ils peuvent identifier et connaître le député de leur circonscription, ce qui est essentiel dans une démocratie. Ils peuvent même le rencontrer dans sa permanence pour discuter avec lui.
Dans la proportionnelle, au contraire, les partis présentent des listes de candidats qui ne sont pas identifiés par les électeurs.
Un scrutin majoritaire permet, en outre, d'éviter un contrôle excessif des partis politiques puisqu'on vote, non pas pour un parti, mais pour une femme ou un homme. La proportionnelle répond quant à elle à une logique de partis. Or, chacun le sait, les noms inscrits sur les listes sont souvent ceux des personnalités ayant hanté les directions des partis.
Voilà pourquoi la tradition politique gaulliste – elle n'est pas la seule – est attachée au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour l'élection des députés.