Ma question s'adresse à Roselyne Bachelot, ministre de la culture.
Madame la ministre, notre secteur culturel renforce aussi bien notre esprit que notre rayonnement artistique à l'international ; ses lieux d'expression, d'échange, de rêve, de plaisir et parfois même de contestation, sont la fierté culturelle d'une ville et d'un territoire.
Mais, depuis presque un an, l'opéra, le cinéma, les galeries d'art, les festivals et, plus largement, l'ensemble du monde de la culture traversent une crise inédite qui a déjà ébranlé nombre de ses acteurs, et ce malgré 7 milliards d'euros d'aides en 2020. Ce moment critique est aussi décisif et le Gouvernement doit répondre à l'attente immense qui se fait ressentir chez les professionnels du secteur culturel. Leur inquiétude est palpable encore maintenant : ne la laissons pas céder la place au désespoir.
Vous le savez, c'est une problématique qui m'est chère, car dans ma circonscription, le festival d'Avignon, la plus grande manifestation de théâtre et plus largement de spectacles vivants au monde, est l'incarnation de notre belle ville du Vaucluse. Mais aujourd'hui, de trop nombreuses inquiétudes demeurent quant à son édition 2021, à son modèle et à son protocole. Je peux en témoigner puisque nombre de professionnels ont manifesté dans ma ville leur émoi face au risque d'annulation. Et même si je travaille en permanence avec les élus, le préfet, que je salue, et les professionnels, pour ensemble trouver des solutions, même si, madame la ministre, les annonces récentes du 18 février et du 11 mars ont été une preuve supplémentaire de la mobilisation du Gouvernement auprès du monde de la culture, les protocoles de réouverture permettront-t-ils une reprise des activités au cours du deuxième trimestre 2021 ? Un accompagnement économique exceptionnel va-t-il être proposé pour soutenir nos festivaliers dans la préparation de ces événements ?