« … sans jamais attenter à la dignité de quiconque, en préservant l'image de l'institution judiciaire et en respectant le devoir de réserve. » Ces mots figurent dans le recueil des obligations déontologiques des magistrats ; il semble bon de les rappeler ici aujourd'hui.
Si nous en croyons vos déclarations, nous sommes à la veille de l'examen d'un texte visant à renforcer la confiance dans l'autorité judiciaire. Soit l'événement du 11 mars est isolé, et il faudra en tirer les conséquences ; soit il est le fruit d'une évolution de nos institutions, et alors la tâche est énorme.
Je n'ai pas l'expertise pour juger de la situation mais, si j'en crois les experts praticiens de la matière et connaisseurs de nos prétoires, les craintes sont grandes. L'un des meilleurs d'entre eux ne disait-il pas : « L'avocat est rarement le bienvenu dans le débat judiciaire. Trop peu nombreux sont les magistrats qui considèrent qu'une défense vigoureuse est nécessaire à l'élaboration d'une décision juste. Pour la plupart des juges et des procureurs, nous sommes des trublions, des voyous diplômés en droit, des menteurs professionnels » ? Ce point de vue, je le partage.
La confiance, nous la voulons tous et nous la devons aux Français. Elle passe par le respect de toutes et tous, mais aussi et surtout par celui des droits d'être entendu et de se défendre. Que comptez-vous faire pour que plus jamais de tels faits ne se reproduisent ?