Le garde des sceaux a été autrefois l'avocat de l'un des protagonistes de cette affaire. Il ne peut donc pas répondre à votre question, monsieur Savignat, et croyez bien qu'il le regrette.
Vous interrogez le Gouvernement sur le grave incident d'audience qui s'est produit jeudi dernier devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence et qui a conduit, après l'usage de son pouvoir de police par le président de l'audience, à l'expulsion d'un avocat de la défense. Faire expulser par la force publique un avocat d'une salle d'audience est une décision extrême et, fort heureusement, rarissime. Nous comprenons tout à fait l'émoi que cela a pu susciter.
Si nous ne pouvons pas nous prononcer sur les décisions juridictionnelles rendues par le tribunal, on ne peut que regretter profondément l'existence de tensions qui tranchent avec la sérénité dont la justice a besoin, comme avec la nécessaire collaboration des magistrats et des avocats à l'oeuvre de justice.
Pour comprendre l'enchaînement des événements et disposer des informations les plus exactes et complètes possibles, le Premier ministre va saisir l'inspection générale de la justice