Vous offrez une quasi-garantie. Qu'obteniez-vous, quand vous étiez avocat ? Des quasi-acquittements ? Allez-vous organiser un quasi-référendum ? Donnez-vous une quasi-assurance ? Que signifie ce « quasi » ? On n'en a rien à faire ! Ce sont les résultats qui nous intéressent !
Vous dites : « Nous garantissons ». Mais à qui s'adressent vos garanties ? Le préambule de la Constitution de 1946 garantit des droits « à la famille », « à la femme » ou « à l'enfant » ; on ne garantit pas des droits urbi et orbi ! Sinon, demain, la moindre organisation non gouvernementale ou le moindre lobby viendra mettre en question vos contradictions, vos ambiguïtés et votre subtilité, en arguant qu'en garantissant la biodiversité, on garantit un peu la lutte contre le réchauffement climatique. Ensuite, ce sera le gouvernement des juges.
On vous voit venir, avec votre piège rudimentaire : vous vous dites que Les Républicains voteront contre le texte, et que vous montrerez par là qu'ils sont contre la préservation de l'environnement. Monsieur le ministre, contrairement à ce que vous nous avez dit ici, nous n'avons pas peur du référendum. Votre rejet des arguments de l'opposition assure-t-il le succès de votre réforme constitutionnelle ? Non ! En instrumentalisant la convention, garantissez-vous une meilleure démocratie ? Non ! En refusant de garantir les baisses d'émissions de dioxyde de carbone, garantissez-vous la lutte contre le réchauffement climatique ? Non, non, et non !
Néanmoins, Les Républicains suivront le conseil de Napoléon : « N'interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur. »