Madame la ministre déléguée, je me méfie toujours des articles qui alignent les poncifs et, depuis bientôt quatre ans que nous siégeons, je n'ai jamais entendu dans cet hémicycle une pratique être autant glorifiée que le sport à l'instant. Il permettrait d'assurer l'égalité des chances, serait la solution aux problèmes sociaux et aux problèmes de santé – quelqu'un a même parlé de la paix ! Eh bien, je m'en félicite ! J'adore le sport et je prône sa pratique.
Cependant, tous ces poncifs ne résolvent pas les petits problèmes du quotidien de la pratique sportive et de nos associations. Aujourd'hui, la première des discriminations est que les personnes qui ont une activité scolaire ou professionnelle jusqu'à dix-huit heures n'ont plus accès au sport et ne peuvent pas le pratiquer. Que faites-vous, madame la ministre déléguée, contre cet état de fait ? Quand allez-vous enfin faire du sport, au moins pour une pratique individuelle, un motif dérogatoire au couvre-feu de dix-huit heures ?
Dans les zones rurales, ce n'est certainement pas en faisant du sport seul que l'on risque d'être contaminé ! À cet égard, je rappelle que même la promenade de son chien est un motif dérogatoire au couvre-feu. Les sportifs et les associations vous attendent sur de vrais sujets du quotidien. Quand allez-vous enfin nous apporter des réponses concrètes ?