Intervention de Michel Larive

Séance en hémicycle du mercredi 17 mars 2021 à 21h00
Démocratiser le sport en france — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, monsieur le président, nous prenons la parole quand nous le pouvons.

Collègues de la majorité présidentielle, en plus de nous avoir censurés, vous nous donnez, aux collègues de droite ou à nous, des leçons de vie ! L'hémicycle est le lieu des débats, que cela vous plaise ou non. Nous allons donc débattre, y compris de thématiques que vous avez censurées. Écoutez bien, car nous le disons à l'unisson et des membres de votre majorité le disent aussi.

Madame la ministre déléguée, je vais vous parler de l'apprentissage de la natation. C'est, par excellence, un moyen de démocratiser le sport, et il est impossible de l'écarter de nos débats. Pourtant, vous avez censuré notre amendement, lequel tendait à consacrer l'apprentissage de la natation dans le cadre scolaire en le rendant obligatoire.

Le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, alors directeur général de l'enseignement scolaire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, écrivait en 2010 dans une circulaire adressée aux recteurs : « apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale ».

Vous-même, madame la ministre déléguée, déclariez en avril 2019 : « Les chiffres sont alarmants. L'an dernier, 332 noyades accidentelles ont été recensées chez les moins de 6 ans. C'est 85 % de plus qu'en 2015. Aujourd'hui, l'apprentissage de la natation commence au CP, c'est trop tard ! [… ] Résultat, la moitié des collégiens, en fin de sixième, ne savent pas bien nager. Ce n'est pas acceptable. On va donc proposer un changement de méthode. » Ce sont vos paroles.

Les déclarations de bonnes intentions se succèdent mais la pratique de la natation en milieu scolaire, elle, n'évolue guère. C'est la raison pour laquelle nous proposions d'introduire dans le code de l'éducation l'obligation de l'apprentissage de la natation. Cet enseignement pourrait consister en un module de douze séances chaque année à l'école primaire. Si ce n'est pas douze, cela peut-être onze, treize ou le nombre que vous voulez, mais instaurez-le !

Malgré la censure de l'amendement, je souhaiterais connaître votre avis sur le sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.