Nous avons évoqué l'ouverture des équipements sportifs des établissements du premier et du second degré – collèges et lycées – aux utilisateurs extérieurs. Il s'agit là de faire la même chose pour les équipements sportifs de l'enseignement supérieur. En matière de pratique sportive, il y a une fracture, voire une cassure, entre les années du lycée et les premières années d'enseignement supérieur. En classe de terminale, on compte 60 % de licenciés, contre 13 % en première année d'enseignement supérieur. Par ailleurs, si 20 % à 25 % des étudiants pratiquent une activité physique et sportive régulière dans les SUAPS – services universitaires des activités physiques et sportives – , je l'ai déjà souligné, depuis un an, ce taux est descendu entre 5 % et 10 %. Cela entraîne pour les étudiants de vrais problèmes de santé non seulement psychologique, mais aussi physique, alors que 70 % d'entre eux souhaiteraient pratiquer une activité physique et sportive.
Nous manquons d'équipements sportifs et il serait utile de pouvoir ouvrir ceux qui existent dans les établissements d'enseignement supérieur aux associations sportives, comme nous l'avons déjà fait pour les établissements des premier et second degrés. Certes des conventions sont signées dans certaines agglomérations : je pense à Poitiers, où cela fonctionne très bien. Néanmoins, beaucoup d'étudiants ne pratiquent pas assez d'activités physiques et sportives, ce qui se ressent sur leur santé psychologique, car ils ont besoin de liens sociaux et d'échanges. Cet amendement vise donc, je le répète, à étendre aux établissements d'enseignement supérieur ce qui a déjà été prévu pour les établissements des premier et second degrés.
J'ajoute – nous en avons parlé, madame la ministre déléguée, lors de la réunion du conseil d'administration de l'Agence nationale du sport il y a une semaine – , qu'il convient de proposer la construction d'équipements sportifs mi-plein air, avec des halles de sports tempérées.