J'abonde dans le sens du rapporteur. Nous sommes conscients que les fédérations que vous avez citées, madame la députée, ont besoin d'être accompagnées. Nous le faisons depuis 2016 et elles ont déjà fait de nombreux efforts en la matière. D'ailleurs, les fédérations de danse et d'équitation que vous avez mentionnées sont déjà à parité en dépit du fait que le sport qu'elles représentent est plus féminin que masculin. L'équipe dirigeante de la fédération d'équitation ne compte que deux ou trois femmes de plus que d'hommes.
L'amendement prévoit un seul siège d'écart entre les hommes et les femmes. Au niveau national, il ne sera pas difficile d'aider les fédérations à trouver quatre ou cinq femmes ou hommes supplémentaires dans toute la France, capables d'apporter leurs idées, leurs compétences et leur expertise pour parvenir à féminiser ou à masculiniser la pratique.
J'ai découvert l'exigence de parité en feuilletant le code du sport à mon arrivée au ministère et je suis convaincue qu'il n'y a pas de lien direct entre le nombre de pratiquants d'un sport et les personnes qui siègent dans les instances. Il faut mener une politique de recrutement des bénévoles qui ne sont pas nécessairement les pratiquants – les passionnés de ce sport, les parents des pratiquants. Dans la majorité des cas, on trouve un papa ou une maman qui souhaite s'engager, suivre la carrière de son enfant et partager sa passion. Il s'agit parfois d'hommes, parfois de femmes, ce qui permet d'atteindre la parité au niveau national.
L'amendement de compromis prévoit d'accompagner les instances régionales qui auront besoin de plus de temps. Je les réunirai pour préciser avec elles les modalités de cet accompagnement et les aider à progresser dans ce domaine.
Le fait de compter autant de femmes que d'hommes dans les instances nationales permettra de travailler plus facilement sur la mixité des pratiques et l'égalité des chances dans les pratiques diversifiées partout sur le territoire, pour les filles et les garçons, dans tous les sports.
Avis défavorable.