Nous reprenons dans cet amendement une proposition du collectif Rouge Direct : conditionner l'agrément d'une fédération à la mise en place réelle, c'est-à-dire à la fois contrôlée et évaluée, d'un plan d'action, de formation et de sensibilisation sur les LGBTphobies.
Des déclarations de bonnes intentions et des chartes, il y en a eu beaucoup et pourtant, le rapport d'information sur les interdictions de stade et le supportérisme remis l'année dernière par Mme Marie-George Buffet et M. Sacha Houlié indique « la crise de l'été 2019 a mis en évidence le fait que les instances du football – ligue et fédération – avaient insuffisamment considéré l'importance de la prévention et de la lutte contre les comportements discriminatoires dans le sport. Alors même que ces incidents ne sont pas nouveaux, [… ] les moyens consacrés à la détection des propos et comportements discriminatoires dans le football ont diminué. » Ils expliquent également que « la prévention des comportements discriminatoires repose également sur l'ampleur des moyens mis à disposition du football amateur, qui sont très insuffisants, ce qui met en difficulté de nombreux clubs. » La ligue française de football, par exemple, n'a établi aucun plan sérieux d'action et de formation à destination des 74 500 supporters des clubs de Ligue 1 qui sont membres d'une association, ni aucun calendrier ni aucune évaluation sur ce qui existe actuellement.
Voilà pourquoi nous proposons, aux côtés du collectif Rouge Direct, le conditionnement de l'agrément d'une fédération sportive à la mise en place réelle d'un plan sur les LGBTphobies, qui soit à la fois contrôlé et évalué.