… pour lequel il faudrait trouver une « solution » ! Certes, les jeunes ont des problèmes, même s'ils sont une chance pour la France. Parmi ces problèmes figure l'extrême précarité qui touche un grand nombre d'entre eux et a été soulignée par beaucoup – depuis le début de la crise du covid-19, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 30 %.
Je voudrais ensuite vous poser deux questions au sujet de l'autonomie de la jeunesse.
La première a trait au RSA jeunes. Aucun jeune, quelle que soit sa situation, n'aspire à l'assistanat : quand on est jeune, on aspire à travailler, à progresser, à se lancer dans une carrière et à construire sa vie professionnelle et personnelle. Parler d'assistanat, c'est donc faire un mauvais procès aux propositions visant à créer un RSA pour les jeunes, qui sont de plus en plus largement partagées et sont défendues depuis de nombreux rangs politiques et syndicaux.
Il est incompréhensible que jusqu'à 25 ans, les jeunes arrivant sur le marché du travail dès l'âge de 16 ou 18 ans n'aient droit ni au chômage ni au RSA, c'est-à-dire à un minimum de revenu qui leur garantisse un peu d'autonomie. La maturité et l'émancipation passent par l'autonomie, donc par des moyens de subsistance permettant d'envisager la vie sinon de manière très heureuse, au moins sans être totalement dépendant de tiers, surtout pour les jeunes issus de familles populaires qui ne peuvent déjà plus subvenir à leurs propres besoins.
Ma seconde question concerne les étudiants : qu'en est-il de la création d'un revenu d'autonomie pour les étudiants ? Je ne reviens pas sur leur situation, car elle est à peu près la même que celle du reste de la jeunesse.