Monsieur le Premier ministre, comme tous les territoires français, les territoires ultramarins subissent les conséquences humaines, sociales et économiques très lourdes de la crise sanitaire.
En effet, elle revêt dans ces régions un caractère dramatique en raison de fragilités structurelles, marquée par une forte dépendance aux échanges extérieurs, une économie reposant à 95 % sur les très petites entreprises – TPE – , plus sensibles aux chocs conjoncturels, mais aussi une baisse sans précédent de l'activité de nombreux secteurs, notamment du tourisme, de la restauration, de l'agriculture et de bien d'autres.
Ces derniers mois, la pandémie s'est accélérée dans les territoires ultramarins, notamment à La Réunion où le variant sud-africain prend toujours plus d'ampleur. Pour sortir de la crise, il faut vacciner rapidement et efficacement, et le plus grand nombre de personnes possibles.
Sur l'ensemble du territoire français, 9,2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin, mais nous sommes bien loin de cette moyenne dans les territoires ultramarins : 3,5 % à La Réunion, soit environ 29 000 personnes, 2,6 % en Guyane et seulement 1,7 % en Guadeloupe, pour ne citer que ces territoires.