Un patient intubé, ventilé et placé dans un coma artificiel ne se trouve pas à un stade où la prévention peut l'aider en quoi que ce soit. Augmenter le nombre de lits pour soigner plus de malades et laisser l'épidémie filer répond à une logique dans laquelle je refuse de m'inscrire.
La prévention, c'est de faire en sorte, grâce aux gestes barrières, à la distanciation sociale et aux mesures de freinage, ajustées territoire par territoire, que les gens ne se contaminent pas, ne développent pas de forme grave de la maladie et n'aillent pas en réanimation.
Vous avez dit qu'il fallait augmenter l'isolement des personnes contacts : votre parti, La France insoumise, est certes le seul à ne pas répondre à l'invitation du Premier ministre aux réunions de concertation auxquelles participent tous les partis politiques de France, mais je ne l'ai jamais entendu prendre position en faveur d'un isolement contraint. Peut-être avez-vous changé de doctrine, vous nous le direz à l'occasion.
Quand vous dites qu'il faut produire des vaccins, j'en conclus que vous êtes convertie à la nécessité d'appuyer l'industrie pharmaceutique. J'attends donc votre soutien lors du vote de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale qui visera à réindustrialiser notre pays pour fabriquer des médicaments en France.