La francophonie est une fête. Toute la semaine dernière en effet, nous avons célébré cette langue que nous partageons avec de nombreux peuples, partout dans le monde, ce qui a fait dire à Tahar Ben Jelloun qu'elle a comme particularité d'avoir plus de locataires que de propriétaires : elle est irriguée par la créativité, l'inventivité de tous les continents. D'ailleurs, Roselyne Bachelot, ministre de la culture, et moi-même avons lancé l'application « dictionnaire des francophones », qui montre la richesse de la langue française – j'invite chacun à la découvrir.
Néanmoins, la francophonie est aussi un combat, parce que nous devons affronter la concurrence de nombreuses langues. Mener cette offensive est l'objet de la stratégie, présentée par le Président de la République en 2018, pour promouvoir la langue française et le plurilinguisme. Nous souhaitons qu'une seconde langue soit apprise dans davantage de pays : on sait que le français est alors souvent choisi. Tous ces chantiers avancent à bon pas ; le Président de la République, qui a réuni avec la secrétaire générale de la francophonie certains des acteurs concernés vendredi dernier à l'Élysée, a pu en prendre la mesure.
Il s'agit d'enseigner le français et en français. Ainsi, Jean-Michel Blanquer a contribué à installer la plateforme Imaginecole, dans le cadre d'un partenariat entre l'UNESCO – Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture – et l'OIF ; elle offrira à de nombreux jeunes, notamment en Afrique, un accès à des contenus pédagogiques. Concernant l'enseignement français à l'étranger, que vous avez également évoqué, nous avons augmenté le nombre d'établissements homologués, passant de 492 à 540. On constate donc une envie d'apprendre en français et une envie d'enseigner en français.
Enfin, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, nous ferons du plurilinguisme une priorité. Il est impensable de laisser la langue française reculer : notre ambition est de faire reculer le recul, et la langue française a de beaux jours devant elle.
Le 29/03/2021 à 17:19, Laïc1 a dit :
En plus de cela, cette carte d'identité est de la taille d'une carte bancaire, nous dit-on. On remarque en effet que les mentions en français sont déjà difficilement lisibles, et que les mentions en anglais, toutes petites et en italiques, sont encore plus petites, donc illisibles, A quoi bon s'encombrer de mots illisibles sur un document officiel ?
Enfin, outre le fait que la langue de la République est le français, et donc on peut se poser des questions sur la constitutionnalité de cette carte, on constate que le mot "sexe" est traduit par "sex", le mot "nationalité" par "nationality", "date d'expir" par "expiry date", bref les mêmes mots ou à peu près, ce qui ne justifie pas l'emploi d'une deuxième langue.
On vient de voir que "date d'expir" est doublé par "expiry date". Or, en français, "date d'expir" ne signifie rien, car "expir" n'est pas un mot français. Ainsi, pour laisser de la place à l'anglais sur cette micro carte, le technocrate vendu à la langue anglaise a préféré amputer le mot français "expiration", massacrant ainsi la langue française et la francophonie pour assouvir son anglomanie délirante, tandis que "expiry date", lui, n'est amputé d'aucune lettre. On peut abréger le français, mais pas l'anglais !
Cette carte d'identité est la honte de la République déclinante française.
Le 29/03/2021 à 15:10, Laïc1 a dit :
"La francophonie est une fête. "
C'est une blague ? Comment expliquez-vous que sur la nouvelle carte d'identité des citoyens de la République française, toutes les mentions officielles (nom, prénom, date de naissance, etc...) soient doublées en anglais ? La langue officielle de la République française est-elle l'anglais ou le français, ou les deux à la fois ?
Bien sûr, les citoyens n'ont pas été consultés et ont été mis devant le fait accompli, en vertu de la politique de la lâcheté politico-culturelle qui consiste à tout faire dans le dos des Français sans les informer de rien.
Une carte d'identité, c'est à usage interne, ce n'est pas un passeport, et il n'y a donc pas besoin de traduire le français par de l'anglais, d'autant plus que, même sans connaître le français, un anglophone même très bête saura très bien où est le nom, le prénom, la date de naissance, pas besoin de traduction pour cela.
Donc reprenez vos esprits, et modifiez cette carte d'identité qui infériorise les Français chez eux face à la langue anglaise, ce qui est lamentable et indigne de la France.
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