En période de covid-19, alors que les échanges sont entravés et que les administrations doivent parfois fermer, il est extrêmement compliqué pour les associations de se rendre à la préfecture afin d'y rencontrer des interlocuteurs. Elles se tournent donc vers leurs élus.
Quand on commet une erreur, il faut le reconnaître, madame la secrétaire d'État. Je ne demande pas de rétablir l'intégralité du montant de la réserve parlementaire – puisque des économies ont été faites, profitons-en ! – , mais de remettre à la main des parlementaires et des élus, qui connaissent les réalités locales et agissent au plus près des territoires – vous le savez, pour avoir été des nôtres, il y a peu – , les 50 millions d'euros de l'État et les 25 millions du FDVA, afin d'aider les associations.
De Remiremont à Gérardmer, de Bussang à Pouxeux, plus de 1 400 associations participent, tous les jours, au rayonnement de ma circonscription. Qu'elles soient sportives, culturelles ou caritatives, elles ne demandent qu'une chose : exercer la mission pour laquelle elles ont été créées, intervenir au plus près de nos concitoyens, tisser du lien social et permettre aux personnes de se retrouver. Le plan de soutien de 100 millions d'euros que vous avez lancé, visant à préserver la richesse du tissu associatif français, prévoit de soutenir la trésorerie des associations et de renforcer leurs fonds propres ; c'est très bien, mais cela ne répond pas aux attentes de nombreuses petites associations, qui ne demandent qu'une chose : laisser les enfants jouer au football tranquillement, organiser des sorties au musée ou au théâtre. La politique du Gouvernement doit leur envoyer un signal fort en les laissant exercer leurs missions. Les associations maîtrisent et respectent les règles sanitaires ; cela fait un an que nous vivons quotidiennement avec le virus ! Il faut simplement leur permettre d'exister. Les aides que vous avez créées y contribuent, mais ne suffisent pas.
La simplification administrative est par ailleurs essentielle. Toutes les associations ne sont pas des grandes structures dotées d'un budget se comptant en centaines de milliers d'euros, quand ce n'est pas en millions. Il existe aussi de très petites associations, qui peinent à trouver un président – sachant qu'au moindre problème, il sera responsable de tout. Ces présidents et ces encadrants doivent être mieux protégés. Il faut aussi envoyer un signal fort à tous les bénévoles qui oeuvrent au quotidien – pourquoi ne pas leur accorder des trimestres supplémentaires, entre autres exemples ? La question mérite d'être travaillée.
L'argent est nécessaire, madame la secrétaire d'État, mais pensez à la possibilité de rétablir, dans une certaine mesure, l'équivalent d'une réserve parlementaire – qu'il faudra sans doute appeler différemment. Pensez aussi à simplifier les démarches administratives des associations. Surtout, laissez-les vivre. S'il y a une urgence, c'est de les laisser exercer les missions pour lesquelles elles ont été créées.