… et pour leur apporter les réponses nécessaires, il convient de tenir compte de leur diversité, évoquée par M. de Courson, entre autres. Certaines sont des associations employeuses – c'est le cas d'une association sur neuf – quand d'autres ne fonctionnent que par le bénévolat. Certaines sont fédérées, d'autres non. La crise a également entraîné pour elles des conséquences diverses, non seulement économiques mais également humaines. Certaines ont fermé faute de pouvoir poursuivre leur activité, d'autres au contraire ont été particulièrement mobilisées – cela a été rappelé par la députée Faucillon – pour répondre à une situation sanitaire d'urgence.
Face à cette diversité des situations, si la réponse doit être évidemment collective, il n'y a pas de baguette magique mais une diversité de solutions à améliorer au fur et à mesure, je le crois fondamentalement.
La première réponse, et pour moi une des plus fortes, apportée par le Gouvernement, a été de reconnaître l'importance des bénévoles dans la période de confinement dur dans laquelle nous sommes entrés en mars 2020, en leur permettant de continuer leurs actions d'accompagnement d'urgence, parce que ma conviction, partagée par l'ensemble des bancs, est qu'un engagement associatif est d'abord un engagement pour le bien commun qui dépasse très largement l'action pour laquelle on est debout.
Il y a eu ensuite des réponses très concrètes sur le plan économique et d'abord, évidemment, l'accès au chômage partiel et aux prêts garantis par l'État. Certes, cela ne concerne que les associations employeuses, mais il était nécessaire cependant de leur apporter une réponse dans la mesure où elles emploient près de 2 millions de salariés – 1,8 million pour être tout à fait exact – qu'il fallait accompagner dans cette période.
Nous avons également répondu assez rapidement au besoin des associations de renforcer leur trésorerie et leurs fonds propres, déployant 45 millions pour France Active et 40 millions pour la Banque des territoires. Il a fallu également prendre en compte une réalité que les parlementaires qui ont travaillé sur l'accompagnement du monde associatif connaissent, à savoir le fait que le monde associatif n'avait pas un accès rapide à ces prêts. C'est la raison pour laquelle le prêt solidaire a été créé à hauteur de 100 millions d'euros.
Il fallait également accompagner les employés du monde associatif, ce qui peut prendre plusieurs formes. Ainsi l'Agence nationale du sport a déployé 2 500 emplois au bénéfice des associations sportives, auxquelles je sais que le M. di Filippo est particulièrement attaché. Dans le cadre du plan de relance, nous avons déployé 1 000 emplois FONJEP supplémentaires. Je rappelle qu'il ne s'agit pas d'emplois d'insertion mais d'emplois de soutien à la vie associative, financés à hauteur de 7 500 euros sur trois ans. De plus, ma collègue Olivia Grégoire a accéléré l'institution du fonds d'urgencESS, aujourd'hui abondé à hauteur de 30 millions d'euros, d'un accès volontairement simple. Voilà pour les réponses d'urgence.
Mais il convient de répondre également à des problèmes beaucoup plus profonds qui préexistaient à la crise. Le fonds de développement de la vie associative, dont beaucoup d'entre vous, mesdames, messieurs les députés, ont parlé, a été particulièrement abondé cette année pour atteindre 45 millions, et ce de deux manières. Il l'a d'abord été dans le cadre du plan de relance, la loi de finances rectificative prévoyant d'abord le maintien du budget initial, avant que le vote d'un amendement d'origine parlementaire n'y ajoute 20 millions supplémentaires.
L'avantage de ce fonds, qui certes peut toujours être amélioré, c'est que le volet formation s'accompagne d'un volet fonctionnement. Or, comme ceux qui travaillent régulièrement avec le monde associatif le savent, leur fonctionnement est très peu subventionné, à la différence des appels à projets.