À la suite de l'adoption d'un amendement proposé par le député Juanico, ce texte doit permettre aux parlementaires de siéger à la commission pour le déploiement du fonds de développement de la vie associative sur le territoire. Elle doit permettre aussi de recréer de la proximité. Cette proposition de loi a été votée à l'unanimité, parce qu'il s'agit d'un texte de consensus. Cela montre bien que sur le sujet de la vie associative, nous cherchons le bien commun, le point d'équilibre et je crois que la qualité des travaux de la commission des lois trouvera un écho au Sénat.
Au-delà se pose la question de la reconnaissance et de la valorisation, qui peuvent là encore prendre plusieurs formes. C'est évidemment le déploiement et l'accompagnement du compte engagement citoyen, voté sous le précédent quinquennat et qui est aujourd'hui pleinement mis en oeuvre. Il permet de reconnaître l'engagement bénévole par le versement d'un droit à la formation sur son compte professionnel de formation, ce qui lui permet de continuer à se former. Cela représente 240 euros par activité d'engagement, jusqu'à un plafond de 740 euros par an. Il s'agit de reconnaître l'engagement de bénévoles tels que les sapeurs-pompiers volontaires, les réservistes, les volontaires du service civique que je sais aujourd'hui être sur ce chemin de cette nation engagée que nous soutenons.
Le compte Asso est également en plein développement. Il s'agit d'un dispositif de simplification administrative dont l'objectif est d'éviter aux associations de devoir pour chaque demande de subvention remettre une copie des statuts et des procès-verbaux des dernières assemblées générales. Cet outil est le fruit de concertations avec le Mouvement associatif.
Notre politique consiste également en des expérimentations dans les territoires, saluées par M. Naegelen et M. Dirx l'ont salué. Mme Janvier a également évoqué celles en cours en Centre-Val-de-Loire et en Nouvelle-Aquitaine pour soutenir des groupements d'employeurs, limiter le non-recours et lutter contre la dispersion d'énergie et le manque d'ingénierie qui caractérisent une partie du monde associatif.
Je souhaite également répondre à l'une des interrogations de M. Juanico sur le choix entre service civique et SNU. Monsieur le député, les deux options ne s'opposent pas : accueillir des jeunes entre 15 ans et 17 ans, leur permettre de vivre un premier engagement, leur donner une boussole pour s'orienter dans le pays, c'est cela, l'égalité des chances, c'est leur donner accès à une information qu'ils n'ont pas.
Le problème est qu'un jeune sur deux ne connaît pas les dispositifs d'aide. Accueillir les jeunes pendant quinze jours et les accompagner permettra ainsi de leur donner la chance de trouver leur chemin. La deuxième phase obligatoire du SNU, qui consiste en une mission d'intérêt général, d'une durée, certes courte, de douze jours ou au minimum de 84 heures, leur permettra ensuite de goûter à l'engagement.
Ainsi, cette année, des jeunes ont aidé, comme lors du week-end organisé par la Fédération française des banques alimentaires, grâce à un accompagnement sur ce parcours destiné à se prolonger, nous l'espérons, par un service civique.
Pour conclure, les réponses sont économiques, mais elles doivent également être humaines, avec l'accompagnement et la reconnaissance des dirigeants associatifs, ce que permettra la proposition de loi de Sylvain Waserman. L'objectif est de favoriser l'engagement de bénévoles en leur en présentant de nouvelles modalités sur le site internet jeveuxaider. gouv. fr.
Notre nation connaît un fort taux d'engagement, avec un Français sur trois membres d'une association : je ne doute pas que, pour ce bien commun, nous trouvions les moyens d'accompagner les associations, quelles que soient notre couleur politique et notre place sur ces bancs.