Par cet amendement, nous entendons dénoncer la manière dont est aujourd'hui envisagée la gouvernance du nouvel établissement. On voit bien que la décentralisation, ici, pose un problème. En effet, La Défense ne peut pas être présentée – et nul ici ne songe d'ailleurs à le faire – comme un centre d'affaires départemental. C'est évidemment un centre d'affaires de niveau national, et même international, puisque vous espérez y attirer une grande part de l'activité de la City. Sa dimension n'a donc rien à voir avec le département. Et c'est pour cette raison que nous voulons redonner à l'État le rôle qui devrait être le sien dans cet établissement, c'est-à-dire le premier.
Par ailleurs, on ne peut pas ignorer la couleur politique du conseil général : c'est un bastion de la droite, et d'une droite qui a souvent été mêlée aux affaires – il suffit de regarder l'histoire pour s'en convaincre. Et vous voulez donner à cette droite un pouvoir absolument exorbitant sur ce centre international des affaires ! Le rejet des amendements de Stéphane Peu montre d'ailleurs que vous ne voulez absolument pas de pluralisme politique.
Pour ces deux raisons, nous souhaitons que l'État soit, au sein de cet établissement public, le garant de la neutralité politique, mais aussi d'une neutralité à l'égard d'un monde politico-financier qui, dans les Hauts-de-Seine, ne s'est pas toujours montré des plus ragoûtants.