Une émission de France 3 Pays-de-la-Loire a récemment été consacrée à « La santé, un environnement qui fait mal ». Dans ma circonscription du pays de Retz, des familles vivent une situation dramatique face au nombre élevé de cancers pédiatriques. Malheureusement, les investigations menées par Santé publique France n'ont pas été concluantes et la doctrine internationale – en l'état actuel des recherches – recommandait de ne pas les poursuivre. Cette décision a légitimement beaucoup ému les habitants.
Monsieur le secrétaire d'État, j'ai deux questions à vous poser : quels moyens comptez-vous allouer à la recherche en matière de santé environnementale, et en particulier sur les effets cocktails ? La maladie est toujours un drame, mais quand elle touche un enfant, cela est encore pire. Entendez-vous, comme le propose le rapport de la commission d'enquête, placer les cancers pédiatriques au coeur de la prochaine stratégie nationale de lutte contre le cancer ?
En tant qu'ancien maire, je m'intéresse à la place des collectivités locales en matière de santé environnementale. Les maires ont bien naturellement un rôle à jouer, mais l'échelle de l'intercommunalité me semble bien adaptée. Ces questions nécessitent de la proximité, de la transparence et les moyens nécessaires à l'exercice de cette compétence. La plupart des collectivités s'intéressent à la qualité de l'eau, des sols et de l'air, mais il conviendrait d'en faire une compétence à part entière. J'encourage ainsi l'initiative des exécutifs qui créent des délégations santé environnementale. C'est pourquoi je suis attaché à la proposition no 11 du rapport, qui rend les contrats locaux de santé obligatoires pour les EPCI. Quelle suite donnerez-vous à cette proposition ? Seriez-vous favorable à un amendement en ce sens dans le cadre de la loi 4D – décentralisation, différenciation, déconcentration, décomplexification ?