Intervention de Bruno Fuchs

Séance en hémicycle du jeudi 25 mars 2021 à 15h00
Accompagnement des enfants atteints de pathologie chronique ou de cancer — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Nous en venons au troisième article de la proposition de loi, dont je ne doute pas, à ce stade, qu'elle sera adoptée. Je veux d'ailleurs à nouveau remercier et féliciter la rapporteure pour son travail.

Les dispositions prévues à ces trois premiers articles permettront de renforcer la dimension humaine au prisme de laquelle la société considère les enfants atteints de pathologies ainsi que leurs parents, qui doivent surmonter un défi gigantesque lorsque la maladie survient. C'est grâce à ce type de « petites lois », souvent d'initiative parlementaire, que nous devenons plus humains face aux malades. Tout comme la proposition de loi visant à mettre fin à la discrimination subie par les personnes atteintes de maladies chroniques sur le marché du travail, comme celle relative à l'allongement du congé de deuil pour les parents d'un enfant décédé, ou encore comme celle de notre collègue Nadia Essayan visant à améliorer l'accessibilité des personnes handicapées aux grandes surfaces, le présent texte s'inscrit dans une dynamique grâce à laquelle la législation imposera progressivement une meilleure prise en considération des malades en tant qu'individus, avec leurs spécificités.

L'article 3 complète cette réflexion et promeut une démarche globale en traitant, après les parents et le corps enseignant, d'une étape essentielle : celle du parcours scolaire et du passage des examens. Nous avons tous été témoins de situations dans lesquelles un jeune a dû affronter ce moment très important après s'être trouvé dans un état de santé précaire ou difficile la veille ou le matin même. Combien d'enfants ont été dans l'impossibilité de se présenter à un examen, ou alors dans des conditions de fébrilité extrême ? L'article 3 a toute sa place et me paraît particulièrement opportun dans le cadre de la réflexion globale que nous devons mener.

Plus largement, au vu du consensus qui règne sur cette question, j'ai la conviction qu'en continuant à travailler ensemble, en dialoguant et en partageant des principes de solidarité comme nous le faisons aujourd'hui, nous pourrons aller plus loin encore dans les années à venir et, pourquoi pas, travailler à la création d'un statut de parent d'enfant malade – statut qui prévoirait l'indemnisation, même partielle, des pertes liées à la cessation ou à la réduction de l'activité professionnelle, suspendrait les créances de la famille et maintiendrait les droits à la retraite et au chômage des parents.

S'agissant de l'article 3 que nous nous apprêtons à examiner, il procède d'une meilleure prise en considération de l'intérêt de l'enfant. Le groupe Dem le votera bien évidemment.

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