Intervention de Richard Ferrand

Séance en hémicycle du lundi 27 novembre 2017 à 21h30
Promotion des symboles de l'union européenne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

… mais nous le sommes tout autant de Monnet et de Schuman, de De Gasperi et de Spaak, d'Adenauer et de tous ceux qui, après la nuit, ont choisi de faire de l'aube incertaine un espoir, un bien commun. Ce bien commun, comme l'a dit le Président de la République lors de son discours à la Sorbonne, c'est l'Union européenne.

L'Europe est ce qui nous rassemble au-delà de nos nations, de nos langues et de nos particularités. Elle nous rappelle que nous avons une identité commune, qui s'exprime par notre attachement à l'humanisme, à la démocratie et aux libertés. Parce que nous avons connu en Europe, au XXe siècle, ce que l'homme peut faire de pire, parce que le souvenir des dictatures est encore frais dans nos mémoires, nous savons l'importance de ces valeurs.

L'Europe nous a également permis de conquérir la prospérité. Les Britanniques en ont douté, mais déjà s'inquiètent des premiers signes d'essoufflement de leur économie. Ils mettent d'ailleurs maintenant toutes leurs forces dans les négociations pour garder l'accès le plus favorable possible au marché commun, et certains espèrent même que le Brexit n'aura pas lieu.

Dans un contexte de défiance, l'élection présidentielle de mai dernier, comme les législatives qui ont suivi, nous ont rappelé une chose : malgré toutes les difficultés, les Françaises et les Français ont porté au pouvoir une majorité qui croit en l'Europe et en ses institutions, et qui souhaite l'améliorer toujours sans la renier jamais. Je ne peux que le rappeler à nouveau : seuls, nous ne sommes que 67 millions de Français ; ensemble, nous sommes 511 millions d'Européens et, surtout, la première économie mondiale.

Je veux que nous fassions aujourd'hui ensemble un acte de confiance. Adopter cette résolution, c'est montrer que nous avons confiance dans l'avenir de l'Europe et en la capacité du Président de la République et du Gouvernement à rendre le projet européen plus juste, plus démocratique et plus progressiste.

L'action résolue du Président de la République porte déjà ses fruits : quand certains font de l'Europe un navire ingouvernable – certains diraient même une sorte de Titanic –, il montre que par la conviction, la volonté et la négociation, il est possible d'apporter les changements nécessaires. L'accord sur la révision de la directive relative aux travailleurs détachés le démontre.

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