Les amendements de Jean-Jacques Gaultier pour ce dossier
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Merci d'être revenu parmi nous, monsieur le Premier ministre. Mes chers collègues, dans ces circonstances effroyables, il est difficile de poursuivre ce débat, difficile de regarder ailleurs que vers Nice, et même Avignon. Une fois de plus, c'est Marianne qu'on décapite. Nous ne pouvons plus nous contenter d'hommages, de minutes de silence. Mai...
Mes chers collègues, en médecine comme en politique, le temps perdu, hélas ! ne se rattrape pas : manque de préparation, manque d'anticipation…
Communication brouillonne, voire insincère et contradictoire au sein même du Gouvernement. Souvenons-nous des déclarations d'Agnès Buzyn le 17 mars, le jour même du premier confinement : « On aurait dû tout arrêter » ; « c'était une mascarade » ; « je savais, je pleurais » ; « j'ai prévenu le Premier ministre Édouard Philippe dès le 30 janvier ».
Multitude de déclarations, multitude d'experts sur les plateaux, mais aussi multitude d'agences : Santé publique France, l'Agence nationale de sécurité du médicament, la Haute autorité de la santé, le Haut conseil de la santé publique, le conseil scientifique.
Oubliés les médecins généralistes et la médecine de ville, qui représente pourtant plus de 90 % des actes de soins.
À l'époque, les tests étaient réservés à l'hôpital. Ils n'ont été certifiés et commercialisés qu'à partir du 18 mars, au début du premier confinement.
Oubliés aussi les pompiers et les SDIS, non associés malgré la saturation du « 15 ». Oubliés les services d'aide à domicile. Comment enfin ne pas revenir sur le drame des EHPAD – 50 % des morts. Ce fut véritablement l'angle mort du début de la crise. Livrés à eux-mêmes, c'était « silence on meurt » à huis clos, sans famille, sans obsèques.
Des EHPAD sous-équipés et sous-testés : agents et résidents ne seront systématiquement testés qu'à partir du 6 avril. Comme le montrent les auditions de la commission d'enquête parlementaire et le rapport du professeur Pittet, nommé par le Président de la République lui-même, il y a eu des défaillances stratégiques et opérationnelles sur les ma...
… dont le niveau de dépenses publiques est le plus élevé des pays développés, n'avait pas de masques et de tests !
Il y en avait pourtant 1,4 milliard en 2012 – 600 millions de FFP2, 800 millions de masques chirurgicaux : où étaient-ils en janvier 2020 ? Pourquoi ne pas avoir surveillé et réalimenté les stocks avant l'épidémie ? La santé est une mission régalienne et le stock stratégique de masques est sous la responsabilité de l'État et du ministre de la s...
… à ces carences de masques, de tests, de respirateurs, de lits de réanimation, de personnels. Le reconfinement est par définition une solution ultime et donc un échec : c'est l'échec de votre gestion de la crise et parce que vous étiez, monsieur le Premier ministre, « M. déconfinement », cet échec est aussi le vôtre. Le pays devait être prêt ...
… mais contre votre gestion de la crise. Mais dans ces circonstances effroyables où notre pays est à nouveau meurtri par le terrorisme aveugle, ne souhaitant pas ajouter la crise à la crise, notre groupe a décidé de ne pas prendre part au vote : pas aujourd'hui et pas comme ça !