Les amendements de Jean-Louis Bourlanges pour ce dossier

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Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, il est tristement singulier qu'en 2005, nos dirigeants de l'époque ne se soient pas associés à la déclaration no 52 reconnaissant les signes, symboles et emblèmes d'une Union européenne à laquelle ils prétendaient pourtant rester associés, mais la bouche, les oreilles et les yeux ob...

… car nous voulons en finir avec cette attitude schizophrène. Nous voterons ce texte, parce que nous nous réjouissons des grandes ambitions affichées au nom de la France par le président Macron et que nous voulons, à son appel, en finir avec l'Europe implicite, l'Europe inavouée, l'Europe honteuse et clandestine des vingt dernières années.

Nous voterons cette résolution, mais nous voyons dans la reconnaissance des symboles de l'Union européenne un commencement bien davantage qu'une fin. Nous les percevons comme un cahier des charges à remplir, comme une feuille de route à écrire, comme une promesse à tenir. Les différents symboles nous questionnent sur la signification ultime de...

Première question : qui ? Qui sommes-nous, nous qui tentons depuis soixante-dix ans de nous reconnaître les uns les autres, en tâtonnant, les yeux bandés dans cette étrange partie de colin-maillard géopolitique ? Partons un instant du drapeau, ce cercle de douze étoiles éclairant une nuit d'azur. L'empreinte chrétienne de cette symbolique à la ...

Justifie-t-elle pour autant l'indignation véhémente de M. Mélenchon ? Nul besoin de faire référence aux apôtres pour voir dans le nombre douze un symbole d'universalité : les mois de l'année, les travaux d'Hercule et les signes du zodiaque y suffisent !

Sachons voir, en revanche, comme nous y invitait le grand Jacques Le Goff, au-delà du fracas des ruptures apparentes, la continuité profonde entre la distinction chrétienne des trois ordres, spirituel, intellectuel et temporel, et ce qu'est devenue, dans une société largement sécularisée, l'exigence ô combien actuelle de laïcité. Mes chers col...

Oui, je me démasque ! Je me démasque et je m'honore de respecter la mémoire de Rousseau et de Montesquieu. Un tel modèle, disais-je, qui doit davantage à Montesquieu qu'à Rousseau, suppose à la fois la pluralité de pouvoirs légitimes distincts enracinés dans le suffrage universel et le recours à des majorités qualifiées qui unissent plutôt qu'...

2005 ? Rappelez-vous un peu que s'il n'y avait pas eu le traité de Lisbonne, il n'y aurait pas de Brexit !

Vous dites qu'on n'a pas tenu compte du « non », mais on a institué la possibilité du Brexit. Arrêtez de mentir sur 2005 !

Pour terminer, je voudrais vous faire part, mes chers collègues, de ce qui est à mes yeux essentiel dans ce débat. Ces symboles de la construction européenne nous commandent de comprendre que ce qui compte avant tout dans notre relation à l'Europe, ce n'est pas l'arithmétique des avantages et des coûts.

Ce n'est pas le calcul de ce que nous prétendons donner à l'Europe et recevoir d'elle. Notre rapport à l'Europe, comme notre rapport à la France et à l'humanité, est une affaire non pas de distribution et de rétribution, mais d'identité. L'Europe, son histoire, son présent, son avenir, c'est ce que nous sommes, et non ce que nous avons. Nous lu...

Permettez-moi de vous donner un simple conseil en guise de conclusion, mes chers collègues : quand vous pensez à l'Europe, sachez que vous pensez à ce que vous êtes, et non à ce que vous avez. Quand nous parlons d'Europe, ne nous trompons jamais d'auxiliaire !