Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Je souhaite souligner le caractère chaotique de cette discussion. Le texte est initialement composé de huit articles et nous voici, avant l'article 1er, discutant de l'organisation générale de l'entreprise. C'est fou ! Nous nageons en plein incohérence. Chers collègues, je comprends grâce à la réponse de Mme la ministre le sens exact de votre ...

Le reste n'est que jargon technocratique inaudible ! Vous venez de dire, madame la ministre, que la Commission demande toujours la même chose : il est possible d'avoir autant d'entreprises qu'on le souhaite à l'unique condition que la concurrence soit respectée. C'est tout ce qui l'intéresse. Pourquoi la concurrence ferait-elle s'améliorer la ...

Il en passera un autre à huit heures cinq et un autre encore à huit heures dix, etc. La concurrence, en matière de transport, n'est qu'une vue de l'esprit. On peut toujours, bien sûr, comme les Britanniques, demander aux voyageurs de se lever à quatre heures du matin pour prendre le train de cinq heures, qui coûte moins cher que celui de huit h...

Le philosophe Bayle disait qu'il n'y avait rien de plus ridicule que de discuter des effets d'une cause qui n'existe pas. Nous nous donnons ce soir le ridicule de discuter des petites lignes sans savoir en quoi consiste une petite ligne.

À ce propos, nous demandons des engagements qui sont donnés à foison, d'autant plus facilement qu'ils n'engagent strictement à rien ! Comment peut-on dire que l'on va s'assurer d'investissements qui seront raisonnables, décidés par une direction responsable, que l'on va libérer les énergies, et en même temps que l'on va maintenir les supposées ...

Ainsi, deux logiques s'affrontent. Dans la première, l'État est stratège : il décide de l'organisation du territoire et veut faire prévaloir à tout prix le transport public.

Dans la seconde, l'opérateur de transport est une entreprise et doit donc poursuivre un objectif de rentabilité. C'est l'un ou l'autre.

Quoi qu'il en soit, il est tout à fait incohérent de s'engager ce soir à défendre des petites lignes que l'on est incapable de définir, d'après des normes que l'on a condamnées quelques instants auparavant en dénonçant le montant de la dette. Cela relève de l'attitude dénoncée par le philosophe Bayle.

On ne sait plus avec qui l'on parle dans ce débat ! Votre grand-père maternel d'heureuse mémoire, monsieur de Courson, qui siégeait ici, était un républicain incontestable puisqu'il a refusé de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il n'en était pas moins un fieffé réactionnaire, qui avait voté contre la nationalisation des chemins de ...

La société privatisée du chemin de fer anglais a 46 milliards de dette. Que sont 50 milliards ? Une dette, madame la ministre, doit se mettre en regard des actifs ! Quels sont les actifs de la SNCF ?

Vous ne le savez pas, et vous ne vous posez même pas la question ! Une dette, je le répète, n'a de sens que rapportée aux actifs, ainsi qu'au rendement de la société. Et ladite société, aujourd'hui, crache 600 millions d'euros de bénéfices une fois payée la charge de la dette !

Tout cela, ce sont donc des histoires pour faire peur aux enfants. La seule question qui compte est celle du monopole de la circulation et du rail. Le reste, ce n'est même pas de la bonne gestion capitaliste.