Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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Voilà les deux principes qui se confrontent. Voter cette loi, c'est faire le choix idéologique de penser que la volonté générale et l'intérêt général ne peuvent pas être portés par un très grand nombre, mais seulement par des individus. Admettons la noblesse de l'opposition que nous avons à cet instant. Nous ne mettons pas simplement en cause...
J'espère que le mot ne vous choque pas trop. Le collectivisme, cela veut dire la prise en compte prioritaire de l'intérêt collectif par le collectif.
Il y a une raison à cela, qui ressort de la vieille querelle idéologique entre nous. Après tout, on pourrait dire que tout se vaut, qu'une opinion est une opinion. Depuis 1789, on s'étonne des propos tenus par M. Mélenchon et ses prédécesseurs. L'égalité n'existe nulle part dans la nature, nous rétorque-t-on. Il y a des petits, des grands, des...
Quand on arrive à cet instant de l'histoire où l'on dit que le changement climatique est commencé, que la catastrophe écologique s'avance devant nous, sous la forme d'une destruction de notre écosystème, du système général dans lequel nous vivons, nous avons la raison et le bon sens de notre côté, tandis que ceux qui prétendent que les intérêts...
… allaient rester unis et conserver la propriété dans le cadre français. 13 milliards d'euros de privatisations furent réalisés pour M. Balladur, puis 26 autres milliards d'euros pour M. Balladur et M. Juppé. D'heureuse mémoire : Saint-Gobain, CGE, Suez, Paribas, Société générale, TF1, Havas, Elf, Rhône-Poulenc, Pechiney, Usinor, Usinor-Sacilor...
C'est la vérité, j'y étais. J'ai pu voir cela de près, et je vous garantis qu'ils avaient fini par se convaincre que, ma foi, il y avait du vrai là-dedans. Mais cela vous a conduits ensuite à vous débarrasser de l'affaire, par une manie que je trouve assez étrange : vous avez dit que c'était M. Jospin qui avait le plus privatisé.
… tandis que les gouvernements suivants ont privatisé pour 38 milliards. La différence tient à ce que Lionel Jospin a vendu seulement des parts des entreprises nationales – je le désapprouve mais il faut lui rendre cette justice – et dans des proportions plus faibles que tous les autres gouvernements. Cela n'excuse pas l'erreur. Je ne veux pas ...
Pendant le quinquennat de François Hollande, hop, c'est reparti ! Cette équipe comptait un personnage dorénavant mieux connu – M. Macron – …
… qui mettait beaucoup d'énergie à convaincre ses collègues qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de vendre, vendre et vendre encore. On totalise ainsi 8 milliards d'euros de privatisations, parmi lesquelles celles des aéroports de Toulouse, de Lyon et de Nice. Ce rappel pour montrer que le processus de privatisation qui a paru naturel pend...
Dans la même période, la même entreprise, qui a perdu tant d'argent et s'est autant endettée, a reversé 27,5 milliards d'euros à ses actionnaires, ce qui en fait la deuxième entreprise du CAC40 en termes de montant des dividendes. Les dividendes sont équivalents à quinze fois les bénéfices de l'entreprise. Cette tendance, qui s'observe dans le...
Admettez mon chiffre de six secondes, qui est destiné à les effrayer. Nous sommes entrés dans une ère où la spéculation, qui réduit toute une entreprise à sa seule valeur d'échange, atteint des sommets. C'est ce sujet qui occupe le sommet de la hiérarchie des priorités dans les entreprises. Nous n'adhérerons jamais à cette vision et nous ferons...
Non, comme le débat est organisé selon la procédure du temps législatif programmé, je peux parler pendant une heure. Si vous insistez, c'est ce que je vais faire !
Peut-être quelques-uns parmi vous s'intéressent-ils à la confrontation des visions du monde ? Elle a, disons, de l'intérêt !
Merci. En tout cas, de notre point de vue, elle en a, parce que nous sommes certains que nous sommes regardés et que beaucoup apprennent. C'est aussi à cela que servent les tribunes de l'Assemblée nationale.
L'économie, dis-je, n'est pas un produit spontané de l'activité humaine. Toutes les économies, quel que soit l'âge ou l'époque, ont été orientées, d'après les principes que les sociétés ont pensé capables d'apporter le mieux pour tous. En ce qui concerne l'orientation de l'économie, la question posée est : qui pilote ? J'ai eu avec M. Le Mair...
Pour ma part, je n'en crois pas un mot. Je pense, au contraire, que l'économie capitaliste est dépourvue de bon sens, qu'elle est erratique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les crises se multiplient. Qui donc doit piloter ? Pas la simple règle de l'offre et de la demande. Dans une économie arrivée à saturation, cette loi s'est transfo...
Quand j'évoque la planification, les premiers mots qui viennent à l'esprit de certains de mes détracteurs sont : « Vous voulez le Gosplan ! » D'abord, on gagnerait à s'interroger sur les performances du Gosplan, car il en a tout de même réalisé quelques-unes.
L'industrialisation d'au moins trois grands pays à toute vitesse, certes dans des conditions que je peux discuter autant que vous. Mais il l'a faite, et pas seulement dans quelques pays. J'ajoute que le général de Gaulle – il la qualifiait d' « ardente obligation » – et M. Roosevelt pratiquaient la planification. Or ce n'étaient pas des bolche...
La planification écologique est une nécessité absolue. Comme notre intention n'a jamais été de tout nationaliser ou collectiviser, demandez-vous ce qu'apporte la planification dans une économie mixte, où il existe à la fois un capital national, autrement dit un travail collectif, et un capital privé. Elle apporte de la stabilité et de la visib...
Je précise que je ne suis pas un partisan aveugle de la croissance et que je m'interroge sur les richesses que contiennent la prétendue croissance et le prétendu PIB.