Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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La France vit un moment tout à fait singulier de son histoire. Un moment sans précédent : il n'existe pas de situation comparable à ce cumul d'une exaspération sociale et d'une exaspération devant l'impuissance de la démocratie à prendre en compte les aspirations populaires que nous sommes en train de vivre. Cela dure dorénavant depuis douze ...
Ce n'est pas rien : nous sommes une grande démocratie observée dans le monde. Ce cumul de chiffres fait froid dans le dos. Onze gilets jaunes sont morts au cours de la mobilisation : une – une pauvre dame, Mme Zineb Redouane – a été victime, à Marseille, d'une grenade qui l'a atteinte au premier étage où elle se trouvait ; dix autres, parce q...
Vous, personnellement ! C'est la République qui veut ça. Quelles que soient la qualité de vos intentions et votre qualité d'être humain, qui n'est pas en cause dans cette affaire, votre responsabilité est politique. C'est donc vous qui devez assumer cette situation. Si ces gens sont éborgnés, si ces policiers sont blessés, si cette situation ...
Voilà ce que les insoumis vous demandent. Oui, nous en faisons la demande parce que le sens politique nous conduit à le faire. Il faut à cet instant que nous prenions assez de hauteur pour convaincre le pays de ne pas se laisser aller là où on le pousse…
… c'est-à-dire à l'idée d'un affrontement, j'entends dire entre deux camps. Comment, deux camps ? Mais il n'y a pas deux camps dans ce pays : il n'y en a qu'un seul, celui du peuple, de sa République, de sa police, de sa sûreté collective ! Il n'est pas bon que les uns s'imaginent que les autres sont des ennemis, ni que les policiers puissent ...
Tout cela n'est pas bon. Il faut se donner de la hauteur. Il y a des moments où les actes que l'on commet dépassent ce que peut-être l'on voudrait soi-même. Il y a en ce moment, étape par étape, une dérive autoritaire : je vous adjure d'en prendre conscience. Il y a à peine dix-huit mois que nous avons un nouveau gouvernement, qui est le résu...
Mais enfin, la dernière fois que nous l'avons fait, notamment avec la loi relative à l'état d'urgence, combien de malfaiteurs avons-nous empêché d'agir ? Non, ce sont des syndicalistes et des militants écologistes qui ont été empêchés de manifester et qui ont été assignés à résidence. Monsieur le ministre, voyez vous-même comment vous êtes en...
Vous outrepassez absolument votre fonction ! Le ministre de l'intérieur ne peut pas menacer toute la population qui décide d'aller manifester au seul motif que certains – je ne sais qui – auraient annoncé de la casse.
Une chose en entraînant une autre, une de nos collègues, porte-parole d'un groupe extrêmement important, ose dire qu'il y a pire que ceux qui menacent, que celui qui tabasse, que celui qui intimide : il y a ceux qui arment les esprits pour légitimer ces violences dans ce pays. Elle a signalé à la justice des propos de mes camarades Thomas Guén...
Et vous avez ajouté : « Cette dernière déclaration relève à mon sens de l'infraction pénale. Nous ferons ce qu'on appelle un article 40 pour que le procureur décide s'il veut poursuivre ou pas. Vous vous rendez compte qu'il appelle à utiliser de nouvelles armes alors qu'aujourd'hui, il y a des cocktails Molotov ». Cela revient à dire que vous ...
Pour ma part, je n'accepte pas d'être traité de « factieux » parce que je propose, avec mes amis, de changer les institutions. Je m'inscris dans une longue tradition de remise en cause des constitutions. Vous allez trop loin. Il y a eu une dérive autoritaire, et vous avez tout à craindre qu'ayant mis en place de tels instruments, ils ne finiss...
Il ne faut pas penser qu'à l'instant où l'on gouverne. Il faut penser, dans la durée, à la vérité de ce qu'est la République française aux yeux du monde et à ceux de nos concitoyens.
Vous n'avez aucune raison de dire : « Nous allons épuiser les stocks ». C'est dangereux, monsieur le ministre – d'autant que c'est lié aux circonstances. Personne ne peut reprocher à un homme qui s'est senti harcelé durant une journée entière de commettre un acte déplacé. Nous comprenons ces choses-là. C'est pourquoi l'on interdit en France que...
Nous voulons la fin de l'utilisation d'unités dont le maintien de l'ordre n'est pas le métier. La BAC, brigade anticriminalité, et la BRI, brigade de recherche et d'intervention, n'ont rien à faire dans des opérations de maintien de l'ordre.
Je conclus, monsieur le président. Monsieur le ministre, vous pensez que la solution est dans l'esprit de répression. Nous pensons quant à nous qu'il n'y a pas d'ordre public possible sans justice sociale. Vous apprendrez à le comprendre.