Les amendements de Jean-Philippe Nilor pour ce dossier
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Madame la ministre déléguée, la condescendance dont vous faites preuve envers nos populations est pathétique. Je vous en prie, sortez de la caricature des bons et gentils soignants blancs volant au secours des peuples d'outre-mer.
Monsieur le rapporteur, j'ai presque envie de vous dire « merci, bwana » ! Merci infiniment d'avoir daigné communiquer avec nous en langue créole ! Au-delà de cette caricature, il demeure une situation réelle : seuls 35 % des soignants sont vaccinés, à l'image de l'ensemble de la population. Alors que faire ? Pousser à la répression, comme cel...
La solution consiste-t-elle, puisque vous évoquez des renforts, à faire appel à des soignants de l'Hexagone pour remplacer ceux de Martinique, de Guadeloupe ou de Guyane ? Alors que les territoires ultramarins subissent un taux de chômage de 18 % et sont les plus soumis au déclin démographique,…
Depuis l'instauration du premier état d'urgence, le 23 mars 2020, la gestion de la crise sanitaire a été marquée par des dysfonctionnements à répétition, des dissimulations, un manque de transparence, et la création d'un mille-feuille normatif incompréhensible.
Deux périodes d'état d'urgence et deux régimes transitoires de sortie d'état d'urgence ont été instaurés, des dizaines d'ordonnances et des centaines d'arrêtés préfectoraux ont été pris dans des domaines dépassant largement le cadre strict de la gestion de l'épidémie.
Aujourd'hui, vous nous demandez une nouvelle fois la prorogation des dispositifs d'exception attentatoires aux libertés fondamentales. Cette demande est inquiétante. Elle atteste le choix du Gouvernement de privilégier une approche exclusivement sécuritaire de la gestion de la crise et une politique autocratique au nom de la prévention sanitair...
La politique sanitaire doit prendre en considération les inégalités territoriales dans l'accès aux soins et le phénomène de méfiance de la parole publique. Dans les territoires d'outre-mer en particulier, où l'épidémie est la plus forte, où les systèmes de santé sont les plus fragiles, où le taux de vaccination est le plus faible, l'État n'est ...
Alors que fait-on concrètement ? Leur empêcher l'accès à leur lieu de travail ? Les faire gazer par des policiers eux-mêmes non soumis à l'obligation vaccinale ? Les remplacer par des infirmiers, médecins ou aides-soignants recrutés sur des sites nationaux avec des salaires mensuels mirobolants – 3 700 euros pour un poste d'infirmière en Martin...
Monsieur le président, qu'il me soit permis de vous faire remarquer respectueusement que la nécessité d'aller vite ne vous autorise pas à me priver du droit de prendre la parole sur un amendement.
À peine m'avez-vous donné la parole que vous me la reprenez, monsieur le président. J'espère au moins que votre interruption ne sera pas décomptée du temps dont j'étais censé disposer.
Pour revenir à l'amendement relatif aux jeunes et à la pratique sportive, le sport c'est la santé, comme chacun le sait. Comment une loi peut-elle être appliquée de la même manière en métropole, où l'on compte 80 % de vaccinés, et dans un territoire où l'on compte 80 % de non-vaccinés ? Du fait de cette particularité, en outre-mer, ce sont près...
« Qu'ils se vaccinent »… C'est votre seule réponse au problème que j'évoque ? Avez-vous mesuré les conséquences d'une telle privation d'activité du point de vue de la santé publique, notamment par rapport à l'obésité, au diabète et à tous ces cancers qui se développent chez nous, en partie en raison de l'incurie des politiques gouvernementales ?
En voulant appliquer vaille que vaille, coûte que coûte, des mesures qui ne sont pas adaptées aux circonstances, vous allez amplifier les comorbidités qui constituent un véritable problème de santé publique dans nos territoires.
Le passe vaccinal a certes vocation à résoudre un problème sanitaire mais, chez nous, il ne va faire que multiplier les problèmes de notre jeunesse, y compris sur les plans psychique et psychologique.
J'observe que jamais, à l'occasion de l'examen d'un projet de loi, on a autant parlé des territoires d'outre-mer. Comme quoi, lorsqu'on veut on peut. J'observe aussi que l'intitulé du projet de loi évoque « la vigilance sanitaire ». La vigilance, selon moi, consiste à s'assurer que les mesures prises n'aggraveront pas la situation. Or, force es...
Je n'ai pas d'accointances particulières au plan idéologique avec les auteurs de ces amendements, mais je pense avoir une accointance de bon sens. L'Assemblée, et plus généralement le Parlement, ne sont pas les ennemis du Gouvernement. Tout à l'heure, j'ai entendu certains qui, en faisant valoir les droits de survie du Parlement, voulaient désa...
C'est bien triste ! Si vous voulez aller au bout de votre logique, si vous considérez l'Assemblée nationale comme une assemblée d'emmerdeurs, d'empêcheurs de tourner en rond, alors il faut, par exemple, y dénoncer le gazage qui a eu lieu au CHU de Martinique, vendredi dernier.
On a gazé des soignants, on a gazé des gens qui étaient sur des brancards aux urgences. Si vous ne voulez plus entendre cela, allez au bout de votre logique, et vous, parlementaires, sabordez-vous jusqu'au bout et dignement.
La suite logique des décisions que vous êtes en train de prendre, c'est la suspension de la rémunération de tous les parlementaires. Si le Parlement ne sert à rien, si les députés ne servent à rien, ce n'est pas la peine de les payer !