Les amendements de Jean-Yves Bony pour ce dossier

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Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, depuis le début du mois de mai, les annonces d'une conclusion proche des négociations commerciales entre l'Union européenne et le Mercosur se multiplient. Après le ministre du commerce brésilien le 8 mai, c'est la Commission européenne elle-même qui a indiqué qu'un accord était imminent.

Vous le savez, cet accord inquiète au plus haut point les éleveurs bovins français. Ce sont en effet 99 000 tonnes de viandes sud-américaines issues de systèmes de production peu ou pas réglementés qui pourraient entrer, avec des droits de douane très faibles, sur le marché européen. Le 16 mai dernier, vous avez déclaré au Sénat que la France ...

En effet, comment ne pas vouloir protéger nos éleveurs et nos consommateurs de ces viandes issues d'animaux non tracés, engraissés aux activateurs de croissance et aux antibiotiques…

… au sein de gigantesques fermes issues de la déforestation ? Et que dire du système de sécurité sanitaire brésilien ?

Pourtant, monsieur le ministre, derrière ces déclarations, les actes du Gouvernement sont en parfaite contradiction avec cette ambition.

En effet, pendant que le Président de la République déclarait s'opposer à toute négociation commerciale avec les États-Unis, notamment dans le domaine agricole, l'Union européenne proposait à ce pays un accord à droits de douane nuls sur notre marché de la viande bovine pour un contingent de 35 000 tonnes, le tout avec l'accord de la France !

Pendant que vous nous assurez être pleinement opposés à toute entrée de viandes en provenance du Mercosur sur notre marché, ce sont précisément 268 907 tonnes de viandes sud-américaines qui entrent déjà en Europe. Monsieur le ministre, ma question est simple : quand comptez-vous mettre en cohérence les paroles et les actes du Gouvernement ?

Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, l'application de la nouvelle carte des zones dites défavorisées serait dramatique pour de nombreux éleveurs déjà fortement touchés par la crise et qui se battent au quotidien pour s'assurer un salaire décent. Or votre réponse d'hier ne nous a pas satisfaits.

L'agriculture est en crise depuis plus de quatre ans. Voilà en effet quatre ans que nos agriculteurs tentent, dans un contexte très difficile, d'optimiser leurs exploitations et de minimiser leurs charges au maximum. Lors de ses voeux au monde agricole le 25 janvier dernier, le Président de la République a annoncé la signature imminente de l'a...

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, dit « CETA », a été mis en oeuvre provisoirement le 21 septembre, sans le moindre accord du Parlement français. Hélas, l'évaluation demandée par le Président de la République semble confirmer les craintes que nous avions tous : cet...

Avec le CETA, plus de 90 % des barrières douanières vont sauter. Certes, cette ouverture profitera à certains, mais en contrepartie, plus de 65 000 tonnes de viande canadienne arriveront sur le marché européen.

Cela nous exposera à des risques majeurs en termes de traçabilité des aliments et de sécurité alimentaire, car les normes canadiennes en matière sanitaire ou d'alimentation n'ont rien de comparable avec les normes européennes, lesquelles sont beaucoup plus contraignantes.

Cet activateur de croissance, qui permet de diviser par deux la durée d'engraissement, est interdit dans 160 pays en vertu du principe de précaution, mais autorisé au Canada. Et que dire des pesticides ? Quarante-six substances toxiques utilisées au Canada sont interdites en Europe.

Tout cela interroge sur la dimension environnementale du CETA et sur son impact en matière de santé publique. Monsieur le Premier ministre, les réponses du Gouvernement sont très insuffisantes. Quelles garanties donnerez-vous aux éleveurs face à cette nouvelle concurrence déloyale ? Quelles garanties donnerez-vous aux consommateurs français en...