Les amendements de Julien Aubert pour ce dossier
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C'est un amendement très révélateur et que je combats avec force. Je trouve dommage que l'avis défavorable tant du ministre que du rapporteur s'appuie sur des motifs anecdotiques de terminologie alors que le sujet n'est pas là. Il est que l'écologie ne peut pas faire de l'homme le bouc émissaire des problèmes que nous connaissons aujourd'hui, m...
Néanmoins il y a dans l'écologie radicale l'idée que le problème, c'est l'homme. On en arrive à des propositions comme celle d'instituer un crime d'écocide, évoqué par l'exposé des motifs. Là encore, c'est mettre sur le même plan génocide et écocide : je suis désolé, cela n'est pas la même chose de s'attaquer à l'espèce humaine et de s'attaquer...
Je le suis toujours, monsieur le président. Vous savez que la concision est l'un de mes plus grands efforts. Monsieur Colombani, je ne suis pas d'accord avec vous : il y a une hiérarchie dans les formes de vie, …
… et c'est d'ailleurs l'un des c? urs de la distinction entre une écologie humaniste, qui place l'homme au c? ur de l'environnement, et une écologie qui ne l'est pas et qui considère l'homme comme le problème de la lutte environnementale. Cet antispécisme est, en effet, celui-là même qui explique ensuite qu'il faudrait progressivement faire dis...
La question est très profonde : il s'agit en effet de dire non pas qu'il ne faut pas respecter la vie, mais qu'il faut la respecter par rapport à l'échelle morale que nous établissons en tant qu'êtres humains dotés de la capacité de distinguer le bien du mal, afin de ne pas infliger de souffrances ni de maux inutiles aux autres formes de vie. C...
Monsieur Balanant, je vais vous décevoir : je ne suis pas favorable au principe de non régression, et cela pour plusieurs raisons. D'abord, le Conseil constitutionnel…
… a examiné la question de savoir s'il fallait donner une valeur constitutionnelle à ce principe, et a répondu par la négative. En réalité, donc, vous cherchez, par le biais de ce débat, à réintroduire ce principe à valeur législative. Deuxièmement, la notion même de régression n'est pas une notion juridique. Par exemple, la fermeture de la ce...
Je maintiens que la politique de la nation et la politique énergétique doivent être décidées ici, sur des critères politiques, et non pas par les juges. Ce n'est pas au Conseil constitutionnel ou à je ne sais quelle instance de magistrats, malgré tout le profond respect que j'ai pour eux, d'en décider : leur rôle est de dire le droit, et non pa...
La question de l'écocide m'occupe également, car j'ai, moi aussi, avec monsieur Balanant, suivi les auditions liées au projet de loi sur le climat et la résilience. Or j'observe une contradiction dans l'argumentation. Vous avez très bien expliqué pourquoi la notion n'avait de sens qu'au plan international, mais la question est juridiquement un ...
… même si mon amendement va dans le sens des arguments développés par mon collègue. En effet, le risque sanitaire est instrumentalisé dans le débat politique. Une société focalisée sur la peur du risque et de l'innovation ne peut que se recroqueviller sur elle-même. Or plusieurs débats scientifiques ont déjà été pollués par la peur du risque. C...
… nous avons interdit la production d'OGM en France. Moralité, le monde entier en produit, vous en mangez, mais il n'y en a plus en France ! En outre, les études sur lesquelles les décisions publiques sont fondées sont parfois fausses – cela a été le cas pour les OGM. Donc, plutôt que de parler de principe de précaution, je préférerais que l'o...
Cette rédaction nous permettrait donc d'avancer sur ce débat, en nous entendant sur une formule à mi-chemin entre la peur du risque et la volonté d'innovation. En effet, se suicider par peur de la mort est assez stupide, sur le plan tant logique que technologique : or, en refusant de prendre les risques qui s'imposaient, nous nous sommes en que...
Ma chère collègue, un jour, un homme de gauche m'a dit : « Vous, les conservateurs, vous êtes finalement comme le chien qui aboie lorsque l'on construit le temple : vous êtes contre sa construction, mais une fois qu'il est construit, vous vous mettez devant pour empêcher qu'on ne le démolisse. » C'est donc assez drôle de vous écouter, car figur...
Or, maintenant, vous nous expliquez qu'il ne faut pas revenir sur le principe de précaution : vous êtes devenue conservatrice sans le savoir ! Ce n'est d'ailleurs pas forcément un inconvénient, car il arrive que les conservateurs empêchent les progressistes de commettre quelques erreurs. Telle est donc la réponse que je voulais vous apporter :...
… et qu'il sert parfois à paralyser la décision politique ? Le voilà, le vrai sujet ! Si vous êtes d'accord avec ce diagnostic, alors il s'agit non pas de supprimer le principe de précaution, mais de l'amodier pour rectifier l'interprétation politique qui peut en être faite. Oui, il faut prendre des précautions, oui, il faut être prudent, mais...
Ce débat sur le principe de non-régression a le mérite de confirmer ce que je disais tout à l'heure. Vous êtes meilleurs juristes que notre collègue Balanant, qui affirmait qu'il n'y avait aucun problème et avait bondi sur le Conseil constitutionnel. Vous essayez, comme c'est au demeurant votre droit, de rouvrir le débat sur les néonicotinoïdes...
Le groupe Les Républicains fera un pas vers vous à l'occasion de ce scrutin. Vous assurez présenter ce texte pour lutter contre le dérèglement climatique et vous estimez que nous devons trouver un consensus politique. Nous avons expliqué que, si nous n'avions aucun problème avec la protection de l'environnement ni avec la lutte contre le dérègl...
Adopter cet amendement nous permettrait d'atteindre notre objectif, d'obtenir une victoire collective et d'expliquer aux 150 membres de la convention citoyenne que nous les avons écoutés et que la lutte contre le réchauffement climatique est entrée dans le bloc de constitutionnalité, tout en nous épargnant de longs débats et oppositions, suscit...
Me bâillonne-t-on comme le jambon, monsieur le président ? Plus sérieusement, ma première réserve concernant ces amendements tient au fait que la substitution proposée n'en est pas une en réalité. En effet, il s'agit de remplacer une discrimination liée à la race par une discrimination liée au sexe. Or l'une n'a rien à voir avec l'autre. Par c...
Vous évoquez enfin dans ces amendements la discrimination liée au sexe. Or vous parlez toujours de genre et d'identité de genre. J'appelle donc votre attention sur la nécessité, si l'on veut être logique, de décider quelle discrimination on vise réellement : de sexe, de genre ou encore d'identité subjective de genre ?