Les amendements de Laurent Furst pour ce dossier

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Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, madame et messieurs les rapporteurs pour avis, chers collègues, mes premiers mots seront agréables : oui, la loi de programmation militaire affiche des objectifs louables, y compris sur le plan budgétaire.

Le député d'opposition que je suis n'est en rien gêné de le dire ici. Cela étant, chers collègues, j'espère que vous ne serez pas trop gênés d'entendre quelques observations moins chaleureuses. Je vous appelle d'abord à la prudence. La France bénéficie d'un climat économique mondial exceptionnel : croissance forte, coût de l'énergie faible, ta...

Mais il suffirait que les taux réels remontent d'un ou deux points pour que l'équation budgétaire française devienne insoluble. Malgré des postures fermes, je ne donne pas cher des crédits budgétaires de la défense si les intérêts de la dette de l'État, aujourd'hui de 41 milliards d'euros, devaient monter à 50 ou 60 milliards.

Au-delà de cette précaution liminaire, j'aimerais souligner les ruses de Sioux de ce projet de loi. Je n'évoquerai pas ici celles et ceux qui ont changé de tribu et qui pourraient être gênés par tous les manquements que cette loi décrit en creux, fruits des renoncements des années écoulées. Mes pensées vont vers ceux qui occupaient d'importante...

Mais revenons à cette treizième LPM. Pourquoi diable proposer une loi sur sept ans, à l'heure du quinquennat ? Il y a là une astuce qui permet sans doute d'afficher une plus ample satisfaction des besoins, afin de calmer d'éventuelles déceptions. J'aimerais souligner ici que cette durée est une première bien surprenante. Si l'effort budgétaire...

… une augmentation de 1,7 milliard par an jusqu'en 2022, et de 3 milliards après ! Cela, madame la ministre, ce n'est pas très élégant. La logique aurait voulu que l'effort soit linéaire.

Pour les effectifs, le constat est encore plus cruel : 25 % de l'effort pendant cette législature, 75 % après le renouvellement électoral.

Il faut aussi noter l'intégration des crédits consacrés aux OPEX et aux missions intérieures dans les crédits de la défense. Cette mesure permet des économies ailleurs et rabote de fait les futurs crédits de la défense. Annoncer dès lors une augmentation de 1,7 milliard d'euros ne correspond pas tout à fait à la réalité ; le solde réel se trouv...