Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier

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Que de temps pour faire admettre une évidence : les langues de France sont notre chance ! Notre diversité n'est pas un problème, bien au contraire, c'est une chance – la diversité linguistique, en particulier, qui est un patrimoine fragile autant que précieux.

Il s'agit ici de nos langues : le breton, le gallo, le basque, le catalan, le corse, l'alsacien, le flamand, tous les créoles, toutes les langues de l'outre-mer – je parle pour notre collègue Kamardine qui ne peut pas être des nôtres aujourd'hui. Certains, du fait de leurs origines, sont plus sensibles que d'autres à ce sujet. C'est mon cas. J...

Pourquoi cette transmission suscite-t-elle autant de suspicions, au point que le verbe « baragouiner » a été récemment utilisé dans cet hémicycle par l'un de vos collègues, monsieur le ministre ? C'est un mot méprisant que je croyais d'un autre temps, créé pour moquer des soldats bretons qui n'en étaient pas moins français et qui ont, à l'occas...

Je sais, monsieur le ministre, que vous ne tombez jamais dans ce type de caricature et que vous êtes intellectuellement partagé sur ces sujets. Il faut savoir dénoncer cet excès de jacobinisme – pour ma part, je ne suis pas du tout jacobin, cher collègue Wulfranc – , qui a fait tant de mal à notre pays et qui a trop longtemps méprisé langues e...

… qui ternit ce texte et le réduit trop sensiblement. Le groupe Les Républicains, lui, a soutenu ce texte dès sa première lecture ici, puis au Sénat où nous sommes majoritaires. Il l'a fait parce que ce texte se situe dans la logique de la révision constitutionnelle que nous avons voulue et adoptée en 2008. Nous n'avons donc aucune ambiguïté su...

Je me réjouis que grâce à l'initiative de Paul Molac, nous ayons l'occasion d'évoquer la belle et grande question des langues régionales. Cette occasion se présente une ou deux fois dans une législature ; ne la laissons pas passer !

Nos langues représentent une richesse – vous le reconnaissez, monsieur le ministre – qu'il faut préserver et diffuser. Leur situation est très inégale. Il y a quelques éléments positifs, en particulier pour le basque qui profite de la proximité d'une région où cette langue est parlée couramment. Mais ne nous leurrons pas : il y a aussi des diff...

Ce serait un geste de réconciliation. Tous les moyens ont été utilisés, même la loi Toubon, qui n'était pas du tout conçue pour combattre les langues régionales, mais le franglais et l'intrusion excessive de l'anglais dans notre vocabulaire.

Des évolutions sont intervenues. M. le rapporteur a insisté sur la réforme constitutionnelle : j'y ai joué un rôle modeste, mais j'en suis fier.

C'est une réforme réelle et il faut reconnaître le rôle qu'a joué le président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy, en acceptant cette évolution qui n'avait rien d'évident.

 « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » : ce devait être le premier étage de la fusée, mais les étages suivants font défaut. Les socialistes, dont on pouvait attendre beaucoup, n'ont rien fait, reconnaissons-le ! Monsieur le ministre, le Gouvernement va beaucoup parler de différenciation et de décentralisation. C'es...

Et puis il y a l'affaire du tilde. J'ai bien noté que même le président de notre assemblée s'en est occupé ; c'est une bonne chose. Je note plus encore que le Sénat a voté à l'unanimité une loi – c'est mieux qu'un décret ! – autorisant le tilde. Celui-ci figure sur le nom de membres du Gouvernement ; pourquoi ne figurerait-il pas sur les prénom...

Mes chers collègues, l'enseignement est le coeur du sujet. Paul Molac l'a dit : c'est le vecteur de la transmission des langues régionales.

Il ne faudrait pas que cette loi soit vidée de l'essentiel, à savoir des dispositions relatives à l'enseignement. Le temps nous est compté : nous n'aurons pas trente-six occasions, cher monsieur Kerlogot – par exemple. Il faut saisir cette occasion-là pour faire passer une belle et grande loi, qui portera le nom de Paul Molac et qui honorera no...