Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Collègues, regardez autour de vous, on se croirait presque dans un hémicycle, on dirait presque que nous sommes parlementaires, réunis ici pour discuter d'un projet de loi, pour l'amender et pourquoi pas même le rejeter. Nous sommes donc en démocratie, c'est bien noté, laissez-nous simplement le temps de nous y habituer. Je dis presque, car apr...

Vous me direz que vous jouez le jeu, ce projet de loi étant le cinquième du genre cette année. Mais comme tous les autres, il est truffé d'ordonnances sur lesquelles nous n'avons pas notre mot à dire. Ainsi, les parlementaires s'ennuient. L'une des vôtres s'ennuyait tellement qu'elle a abandonné son mandat pour se carapater chez Accorhotels,

puisque vous trouverez désormais plus de démocratie dans un conseil d'administration qu'au sein du temple républicain.

Mais attention, certains d'entre eux se rebellent ; le groupe La France insoumise trouve même des alliés chez des macronistes pur jus, passablement irrités d'être sans cesse confondus avec des paillassons. Bref, quelle faveur vous nous faites, quelle amabilité ! Imaginez, collègues, quinze jours en Macronie : notre rôle serait de prendre nous-m...

Il consiste à donner un blanc-seing au Gouvernement pour prendre des décisions sanitaires, lesquelles ont toujours la même origine : sur quel pied le Président de la République s'est levé ? Pied gauche, couvre-feu ; pied droit, déconfinement ; pied gauche, passe sanitaire ; pied droit, tout dépend de quand il s'est levé du pied gauche. Voilà le...

Nous le répéterons autant qu'il le faudra : nous sommes contre le passe sanitaire. Le Conseil scientifique est lui-même dubitatif sur son efficacité. Le passe est votre excuse commode pour faire mine d'avoir fait quelque chose contre le covid quand vous n'avez pas fait l'essentiel. Avez-vous augmenté le nombre de lits ?

Non, vous en avez fermé 5 700 en 2020. Avez-vous embauché plus de soignants ? Non plus, vous en avez suspendu plus de 15 000. Avez-vous œuvré pour la levée des brevets ? Non, pourquoi ? Ce serait dommage de retirer sa manne à la big pharma.

Sans oublier le fameux vaccin qui ne sera pas obligatoire ou encore ce passe sanitaire qui ne sera jamais, au grand jamais, un droit d'accès qui différencie les Français, d'après Emmanuel Macron.

Vous avez fixé des dates couperet, au-delà desquelles vous agitez la menace de suspension des tests payants, ce qui vous évite de vous adresser à l'intelligence des Français. Voilà où nous en sommes. Comment la population peut-elle vous croire alors que le Président lui a si copieusement menti ? Il n'y a pas de politique sanitaire sans confian...

En Guadeloupe, à peine 40 % de la population a reçu une première dose de vaccin. Au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, 45 % des soignants sont vaccinés. Vendredi, en Martinique, des soignants et leurs patients ont été gazés dans un hôpital par des policiers.

Que ferez-vous, les matraquerez-vous encore et encore ? Renverrez-vous chez eux ces soignants qui ont fait des toilettes à l'eau de Cologne, qui ont été à court de masques, de gants, de médicaments, de respirateurs et de lits ?

Aux Antilles, la méfiance des citoyens s'inscrit dans une histoire plus longue, celle du chlordécone et, plus récemment, celle des déboires liés à la pénurie d'eau. Qu'attendez-vous, monsieur le ministre des solidarités et de la santé, pour déclencher le plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile) eau potable, qui prévoit de dist...

Vous ne pouvez pas demander à une population d'appliquer les gestes barrières quand il n'y a même pas d'eau pour se laver les mains.

Convaincre plutôt que contraindre : sachez, collègues, que ceci n'est pas une idée nouvelle, on pourrait en faire l'histoire tant la philosophie morale la tient pour acquise depuis des siècles. Rousseau parlait de la loi des plus forts en ces termes : « Or qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? S'il faut obéir par force, on n'a ...