Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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La société était bien ordonnée. Les riches avaient accès à une opulence d'objets. Qu'importe qu'ils fussent fabriqués à des milliers de kilomètres, par des enfants ou en polluant des pays entiers : ils procuraient aux riches un plaisir artificiel inégalable. Produis, consomme et crève ! Qu'importe que ces tonnes et ces tonnes d'objets engendra...

Grâce à des hommes comme lui, sept milliardaires détenaient autant de richesses que les 30 % les plus pauvres de la population. Grâce à des hommes comme lui, le petit pays possédait le record du continent : il pouvait s'enorgueillir d'abriter quarante-et-un milliardaires sur son territoire.

Toute la société était organisée pour eux et par eux. Qu'importe que le petit pays ait aussi comporté 9,8 millions de pauvres. Produis, consomme et crève !

Mais un jour, ce bel ordre fut brisé. La tranquillité des riches fut perturbée par des jeunes qui criaient dans les rues leur angoisse de l'avenir, qui envahissaient les banques, les centres commerciaux et même les ministères. Ce jour-là, l'océan de malheur qui inondait le pays se déversa dans les rues et dans les grèves.

Ils accusèrent les riches de les voler mais aussi de détruire les générations à venir : l'air devenait irrespirable, les espèces s'éteignaient peu à peu, le plastique remplaçait les poissons, les eaux envahissaient les habitations et les fortes chaleurs se multipliaient. Les riches prirent peur, ils allèrent voir leur ami le président Macron. ...

Ils firent le pari du mensonge avec des discours à n'en plus finir, citant les beaux mots de liberté, de justice, de paix, promettant de rendre la beauté à la terre. Mais rien n'y fit.

Alors le Président chargea sa conseillère qui travaillait auparavant pour Veolia de mettre fin au tumulte. Ils passèrent en revue les revendications.

Interdire ou réglementer la publicité ? Vous n'y pensez pas ! C'est notre modèle de bonheur et de liberté qui serait mis à bas ! Nous ne pouvons priver les braves gens de désirer des tonnes et des tonnes d'objets. Les gens doivent produire et consommer !

Interdire le plastique à usage unique ? Mais vous voulez tuer les entreprises ! S'attaquer à l'obsolescence programmée et produire moins de déchets ? Mais vous voulez tuer notre croissance ! Être un État fort et régulateur ? Mais, ma parole, vous êtes totalitaires ! Non, non, ce que nous allons faire, c'est choisir une date lointaine. Telleme...

Le Président réfléchit ainsi : « Tiens, pourquoi ne pas choisir 2040 pour interdire les emballages plastiques ? J'aurai 62 ans et ma retraite chapeau

et il sera encore temps de repousser l'échéance quand nous aurons failli dans les objectifs. Pour le reste, incitez les entreprises au lieu de les contraindre – ça évitera d'embêter les copains. Vous n'aurez qu'à vous réclamer de l'économie circulaire, ça sonne bien, comme le ruissellement, et tout continuera comme avant. »

Le pays vota la loi. Les puissants avaient leurs arguments quand défilaient les manifestants. Ils avaient agi, et bien agi ! Pour parfaire sa ruse, le Président donna des leçons au monde entier qui, bien sûr, n'eurent aucun effet. Lui-même continuait de négocier avec les puissances du monde entier pour qu'arrivent toujours plus de produits, to...

J'ai entendu, madame la secrétaire d'État, que vous vous êtes émue hier de notre « populisme vert », qui emploierait l'écologie comme excuse pour casser le système. Mais c'est vous qui faites perdurer un système de malheur en cassant nos écosystèmes !

Nous savons qu'il faut inventer un nouveau modèle en rupture totale avec le vôtre, or votre projet de loi, ne vous en déplaise, n'emprunte pas la bifurcation écologique et solidaire dont nous avons urgemment besoin. Le groupe La France insoumise ne votera donc pas le texte !

Il vise également à interdire la commercialisation des lingettes non corporelles – qui, je le rappelle, représentent 35 % des déchets collectés dans les réseaux d'assainissement. Pendant longtemps, en effet, nous n'avons absolument pas eu besoin de ces lingettes pré-imbibées dont la production nécessite énormément d'eau. Il est donc temps de le...

C'est ainsi que nous parviendrons à ce que les Français et les Françaises vivent mieux. Malheureusement, sur ce point-là, le bilan de votre gouvernement est absolument catastrophique, avec notamment 400 000 nouveaux pauvres en 2018, ce qui est un scandale absolu quand vous supprimez par ailleurs l'impôt de solidarité sur la fortune.

L'urgence écologique a son corollaire dans l'urgence sociale et les deux se nourrissent l'une de l'autre. Si nous voulons vraiment agir, nous le pouvons. Ce ne sont pas là des paroles d'hurluberlus ou de jeunes qui marchent dans la rue : il y a urgence et nous devons avancer. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire bifurquer sans délai notr...

Madame la secrétaire d'État, vous avez dit, il y a un instant, ne pas croire à toutes les solutions alternatives car nombre d'entre elles sont de fausses bonnes idées. Je vous rejoins sur ce point, et c'est précisément pour cette raison qu'il est nécessaire d'interdire certaines pratiques. L'usage de ces lingettes correspond typiquement à un be...

Il vise à interdire la mise sur le marché de bouteilles en plastique de moins de 50 centilitres. En commission, lors de la discussion générale, j'avais cité à ce sujet une phrase de la directrice générale de Danone Eaux France qui illustre bien le problème du capitalisme aujourd'hui : « Nous voulons développer des occasions de consommation qui ...

J'avoue avoir du mal à vous comprendre, madame la secrétaire d'État. Ce que je vous propose, c'est d'interdire les bouteilles en plastique de moins de 50 centilitres – dont j'ignorais par ailleurs qu'elles représentent 17 % du marché – à partir du 1er janvier 2021 : cela n'a rien à voir avec le sujet de la consigne que vous venez d'évoquer ! No...