Les amendements de Michèle Tabarot pour ce dossier
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Ma question s'adresse à M. le Premier ministre, mais j'aurais aimé la poser au Président de la République, car c'est lui qui, le 13 septembre dernier, a reconnu la responsabilité de l'État dans la disparition de Maurice Audin en juin 1957. Ainsi, alors que des milliers de soldats, de pieds-noirs et de harkis ont tragiquement disparu, il a déci...
Si le Président veut s'intéresser à l'Histoire, il doit la regarder des deux côtés, et arrêter de sélectionner entre les mémoires. Une nouvelle fois, il a choisi ceux qui se sont battus contre la France, comme il l'avait déjà fait à Alger en qualifiant la présence française de crime contre l'humanité.
Jeudi dernier, le Président n'a pas eu un mot pour les 25 000 soldats français morts durant cette guerre. Pas un mot non plus pour des milliers de Français d'Algérie disparus. Ce n'est pas leur génération qui avait colonisé ces terres.
Ils étaient nés et vivaient paisiblement dans ces départements français. Ils ont été abandonnés à leur triste sort. Ce fut notamment le cas le 5 juillet 1962. Des centaines de nos compatriotes ont été tués en une seule journée à Oran, comme le rappelle le récent documentaire de Georges-Marc Benamou.
Monsieur le Premier Ministre, ma question est simple : le Président va-t-il enfin s'intéresser à toutes les souffrances et reconnaître aussi la responsabilité de l'État pour les Français d'Algérie, les harkis et les soldats disparus ou assassinés après les accords d'Evian ?