Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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La vérité, c'est que nous sommes loin de toute « submersion ». L'an passé, ce sont moins de 200 000 réfugiés qui sont entrés en Europe, alors que nous comptons 500 millions d'habitants.

Vous emboîtez le pas de ceux qui pensent que tout se règle à coups de murs. Nous voulons au contraire changer la donne. L'Europe s'est mobilisée pour sauver ses banques ; elle doit le faire pour sauver des vies. Que faire ? En finir avec le règlement de Dublin, qui fait peser l'accueil des réfugiés sur les pays du Sud.

Lui substituer un droit d'asile européen, qui fasse correspondre pays d'accueil et capacité d'intégration des réfugiés.

Réfléchir à un système de quotas pour les migrants économiques. Enfin, parce que tout se mêle, climat, développement, situation géopolitique, il est urgent que la France prenne l'initiative d'une conférence internationale sur les migrations, en vue d'aboutir à de nouveaux accords de Paris. Monsieur le Premier ministre, après l'Allemagne, après...

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, une fois de plus, une fois de trop, la France s'incline avec douleur devant quatre nouvelles victimes de Daech. Mais, face au crime abject, il y a eu l'abnégation d'un homme, Arnaud Beltrame. Alors, je le dis à tous les enfants de France : entre celui qui sacrifie sa vie ...

Toutes les causes ne se valent pas. La nôtre est celle de la République. Les défaites de Daech en Irak et en Syrie ne doivent pas nous amener à baisser la garde. L'islamisme radical est une bombe à fragmentation, un cancer qui se métastase dans le monde entier. Nous n'en avons pas fini, hélas, avec ces barbares qui cherchent, à chaque occasion,...

Nous devons malgré tout être lucides. Nous souhaitons que vous preniez la peine, monsieur le Premier ministre, de réunir les groupes parlementaires. Nous devons relever ensemble les défis qui sont devant nous. Je pense notamment à la prévention de la radicalisation par le soutien aux associations de quartier

et au renseignement territorial, mis à mal depuis la disparition des renseignements généraux. Je pense aussi au renseignement pénitentiaire, pour lequel les moyens que vous avez déployés sont très insuffisants au vu du nombre de détenus à surveiller. Les événements ne justifient aucune polémique. Ils exigent de nous le sens de l'État. Monsieur...

Monsieur le Premier ministre, il fait froid, très froid. Comme chaque hiver, chacun d'entre nous est attentif à ce que cette météo ne soit pas la cause de nouveaux drames humains. Le Président de la République s'est engagé à ce que plus personne ne dorme dans la rue ou dans les bois avant la fin de cette année.

C'est la raison pour laquelle, monsieur le Premier ministre, à la suite de vingt-cinq associations, notamment Emmaüs, la Fédération des acteurs de la solidarité – la FNARS – et la Fondation Abbé Pierre, nous vous interpellons au sujet de la circulaire signée le 12 décembre par votre ministre de l'intérieur, qui contredit totalement l'objectif d...

… à l'intérieur des centres d'hébergement, vous remettez en cause un droit fondamental, comme vous l'a rappelé hier le Défenseur des droits, Jacques Toubon. Ce droit, c'est l'accès inconditionnel aux centres d'hébergement. Ces lieux, comme nos hôpitaux, sont le sanctuaire de notre humanité. Dans ces lieux, le seul critère est l'appartenance au...

… dont les capacités d'accueil sont trop limitées, comme vous l'ont rappelé hier sept maires de grandes villes, notamment Martine Aubry et Alain Juppé.

Monsieur le Premier ministre, je vous demande donc de mettre fin à ce « en même temps » qui fait prononcer au Président de la République des discours généreux à Bruxelles qui n'ont malheureusement aucune traduction concrète une fois qu'il est de retour à Paris.

Monsieur le Premier ministre, avant de poser ma question, je voudrais rendre un hommage appuyé, au nom du groupe Nouvelle Gauche, au général Pierre de Villiers.

Son professionnalisme et son sens de l'honneur lui valaient à la fois le respect de ses hommes et celui, je l'espère et je le crois, de tous les parlementaires. Sa démission, ce matin, ouvre donc une double crise. C'est d'abord une crise de confiance entre le chef de l'État et nos armées.

Le pouvoir politique affiche une volonté de fer contre le terrorisme. Il envoie nos soldats en première ligne mais ne leur donne plus aujourd'hui les moyens de combattre et d'assumer leurs missions,

en rompant avec l'effort budgétaire engagé sous le précédent quinquennat. C'est ensuite une crise démocratique : les recadrages et l'humiliation volontaire du volontaire du chef d'état-major, au lendemain de son intervention devant notre commission de la défense, …

Le message ainsi adressé par le chef de l'État à tous ceux qui viendront devant notre assemblée est limpide : silence dans les rangs ! Ce message est forcément incompatible avec les missions de contrôle du Parlement.

Cette double crise est enfin un avertissement pour le pouvoir. Même Jupiter devrait savoir distinguer l'autorité, louable, de l'autoritarisme, indécente jouissance d'un pouvoir personnel.