Les amendements de Patrick Mignola pour ce dossier
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Plus de solidarité, disais-je, parce que dans le système actuel que je viens de décrire, il y a beaucoup de trous dans la raquette pour les femmes, pour les agriculteurs, pour les commerçants et les indépendants, …
… ainsi que pour les carrières heurtées, c'est-à-dire pour les plus pauvres, pour ceux qui connaissent le plus d'accidents de parcours. Il nous faut plus de solidité, parce que nous avons l'ambition insensée d'avoir un système équilibré. On a d'ailleurs proposé un âge pivot autour duquel les oppositions ont beaucoup tourné, mais je crois qu'il...
Comme elle apporte à la fois plus de solidarité et plus de solidité, cette réforme s'avère socialement de gauche …
… et économiquement de droite. Je viens de faire référence à la moitié de ce qu'en dit mon collègue Bourlanges. Aux yeux du MODEM, c'est une vraie réforme « en même temps », et nous allons la soutenir.
Notre groupe a posé trois préalables. Premier préalable : les pensions ne doivent pas baisser, ni celles d'aujourd'hui ni celles de demain. Et nous pouvons le dire ici, solennellement, aux Français : les pensions ne baisseront pas. Deuxième préalable : ce qui est acquis est acquis.
Ce qui aura été acquis dans le cadre des précédents régimes le restera pour les personnes concernées, car c'est le fruit de leur mérite et de leurs efforts. Troisième préalable : on ne touche pas aux réserves.
Les réserves doivent demeurer la propriété de ceux qui les ont constituées. Je le dis aux avocats et à toutes les autres professions qui en ont constitué. Je rappelle, comme l'a très bien relevé Jean-Paul Mattei en commission spéciale, que toutes les réserves auraient dû être pillées pour équilibrer le projet de La France insoumise ! Nous, en l...
Notre groupe a indiqué quelles étaient ses priorités. La première, c'est la gouvernance : elle doit être partagée entre l'État et les syndicats. Car c'est une véritable responsabilité que de coconstruire. Oui, nous acceptons à ce stade un texte à trous, nous acceptons que tout ne soit pas décidé à l'avance, parce que nous voulons que la représe...
Le deuxième élément concerne les retraites progressives – j'ai entendu tout à l'heure un orateur mettre en cause le rapporteur Turquois en les assimilant à des mesures de bien-être au travail. De quoi parle-t-on, pourtant ? De la nécessité de définir ce qui, dans notre pays, n'a jamais été pensé : la manière dont on vit ses dernières années de ...
Dans l'économie française, qui met l'accent sur les compétences, le fait que les travailleurs expérimentés puissent, en fin de carrière, transmettre leurs compétences professionnelles par le tutorat – joli mot également employé par Thierry Benoit – me semble constituer, au-delà des considérations économiques, une avancée sociale.
Il n'y a rien de pire, en effet, que d'arriver à la retraite et, du jour au lendemain, de partir après s'être vu offrir un verre d'Oasis et un sac de livres – éventuellement un vélo – par ses collègues, sans recevoir aucune question ou demande d'ordre professionnel.
Si nous voulons faire preuve de davantage de respect envers ceux qui arrivent en fin de carrière, tout en préparant l'avenir de nos entreprises, nous devons le faire à travers des mécanismes de retraite progressive et des transmissions mieux pensées.
La famille constitue la troisième priorité : nous ne devons pas seulement travailler sur les avancées très notables proposées par le Gouvernement, lesquelles ont d'ailleurs été encore améliorées la semaine dernière, à l'issue de la concertation avec les mouvements qui forment la majorité. S'il faut évidemment accorder un bonus pour le troisième...
Mais si, chers collègues de droite, vous avez esquinté le quotient familial : c'est vous qui avez commencé ! Vous en avez accusé Hollande, mais rendons aux deux Césars ce qui leur appartient : l'un et l'autre ont abîmé la politique familiale.
Nous devons donc, à travers ce projet de réforme des retraites, rassurer les femmes. Cette remarque vaut aussi pour ceux qui, dès qu'on parle de famille, sortent les pistolets. Je rappelle en effet que les cellules familiales ont évolué : il y a aujourd'hui des familles décomposées et recomposées, …
… des familles homoparentales… Mon propos n'est pas seulement celui d'un démocrate-chrétien – quoique, dans ma bouche, le qualificatif honore l'argument plus qu'il ne le déprécie.
Nous devons être capables, demain, de mener des politiques familiales qui permettent aux familles de se construire dans la durée et d'assurer l'équilibre du système à long terme.
Pour remplir la quatrième condition, nous devons aborder la question du stock de personnes relevant du minimum contributif – quelques-uns l'ont évoquée et elle reviendra dans nos débats à intervalles réguliers. Nous sommes nombreux, dans cet hémicycle, à estimer que, si cette réforme s'adresse forcément aux retraités futurs, nous devons égaleme...
Telle n'est pas notre vision : nous allons conserver la retraite par répartition, défendre un nouveau projet social et enfin construire un nouveau contrat social pour les Français.