Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier
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C'est un film, un navet. Il coche toutes les cases, à tel point qu'on ne sait par où commencer : le scénario est poussif, la fable alambiquée, le sujet maltraité, les plans répétitifs, les dialogues faux, le metteur en scène autoritaire, la photo datée, les cadrages étroits, le casting inégal…
On en arrive même au point où les acteurs quittent le plateau sans crier gare. Ce projet est monstrueux, et le monstre vous échappe. Vous avez dès maintenant la possibilité salutaire, que dis-je, la possibilité, le pouvoir, et sans aucun doute le devoir de mettre fin à ce cauchemar, à ce supplice, à cette lourde faute.
L'enjeu est essentiel : il s'agit du droit à la retraite. Il est vrai qu'en voyant le Gouvernement mettre les pieds comme il le fait dans un tel sujet, on a le sentiment d'une profanation.
La situation actuelle, nul n'en méconnaît les défauts, mais plutôt que de suivre les logiques de rétraction qui ont prévalu ces derniers temps, il est urgent de se replacer dans une démarche d'édification. Cependant, quand on voit un nouvel arrivant se présenter comme celui qui vient accomplir les Écritures et déclarer vouloir raser la maison c...
Parce qu'il faut travailler pour vivre, qu'advient-il quand on est empêché de travailler ? C'est à cette question d'abord qu'on a tenté de répondre, et puis l'on s'est attelé à faire, comme le dira Ambroise Croizat, que la retraite ne soit plus « l'antichambre de la mort », mais « une nouvelle étape de la vie ».
Ainsi la retraite est-elle un droit patiemment édifié au cours du siècle passé et, hélas, savamment ébréché dans les décennies écoulées : un droit que l'on crée par le travail et qui se partage par-delà les générations ; un droit qui fait partie intégrante du salaire et qui se traduit par un salaire continué ; un droit qui permet d'être libéré ...
De « chacun selon ses moyens » à « chacun selon ses besoins » : l'ambition a une autre figure que le slogan « chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits » qui, sous les apparences de l'égalité, cultive le chacun pour soi. Une telle maxime n'est ni désirable, ni applicable, tant nos parcours peuvent être différents d'un bout à l'autre de l'...
Depuis le 5 décembre, un mouvement social d'une grande ampleur a gagné le pays, se traduisant par de nombreux mouvements de grève et des manifestations considérables, tandis que les enquêtes d'opinion témoignaient d'un soutien clair de la population et d'un rejet massif de la réforme. Le Gouvernement faisait le dos rond en attendant que ça pass...
Et de trouver cette situation « d'autant plus regrettable que les projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l'une des composantes majeures du contrat social. » Pour le Conseil d'État, l'inconstitutionnalité est manifeste ...
On avait annoncé l'indexation sur l'évolution des salaires ; en fait, les pensions resteront indexées sur l'inflation. Quant à la valeur de service du point, censée être indexée sur le salaire moyen, elle le sera sur un indicateur inexistant et non identifié. Flagrant défaut de lisibilité ! Au bout du compte, le fossé entre les slogans et la l...
Après la procédure accélérée, la procédure tronquée : vendredi dernier encore, on nous annonçait quarante-six nouveaux amendements gouvernementaux de dernière minute, dont deux relatifs aux ordonnances – un projet de loi additionnel soumis en douce. Nous sommes dans une procédure d'exception qui sert un coup de force. Flagrant délit de précipit...
Dans ce moment, particulièrement, la responsabilité personnelle de chacune et de chacun est engagée. Entre flagrants délits, flagrants défauts et fariboles, rarement une loi aura autant mérité le rejet. Rarement un film aura été aussi pénible. Libérez les acteurs. Coupez !