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Séverine Gipson
Question N° 452 au Ministère auprès du ministre d'État


Question soumise le 1er août 2017

Mme Séverine Gipson attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports, sur la situation difficile que vivent les usagers de la ligne SNCF Paris-Granville. L'année 2016 a emporté avec elle un triste bilan : près de 2 200 retards pour un retard cumulé de 517 heures et 34 minutes et 407 trains annulés sur cette ligne ferroviaire. La vie quotidienne des usagers en est impactée de façon considérable : ce sont des milliers de vies personnelles et professionnelles qui se trouvent être mises en difficulté. Plus largement, c'est tout un bassin de vie qui souffre avec des territoires privés de l'espoir d'un développement économique ou touristique. Néanmoins, et malheureusement, les problèmes rencontrés par les usagers de cette ligne se retrouvent sur d'autres lignes, et de nombreux usagers de TER ou de trains Intercités rencontrent les mêmes désagréments partout en France. Aussi, consciente de la réduction des dépenses envisagée par le Gouvernement, elle lui demande quelles mesures elle entend prendre pour enrayer cette douloureuse réalité.

Réponse émise le 28 novembre 2017

La régularité de l'ensemble des trains d'équilibre du territoire (TET) en 2016 atteint 87,9 % pour les lignes de jour (moins de 10 minutes de retard) et 86,9 % pour les lignes de nuit (moins de 15 minutes de retard), un résultat proche des objectifs fixés dans la convention d'exploitation des TET 2016-2020 (88 % pour les lignes de jour et 87 % pour les lignes de nuit). En revanche, la régularité de la ligne Paris-Granville en 2016 est en effet seulement de 85,1 %. La faiblesse de ce taux est liée à de nombreux aléas, notamment les conditions météorologiques de l'automne 2016 qui ont engendré de nombreux retards. Toutefois, grâce aux actions mises en œuvre depuis, une nette amélioration est attendue pour l'automne 2017, en particulier sur la maintenance des trains. De façon plus générale, l'État et SNCF Mobilités ont le souci de trouver des solutions pour améliorer les conditions de circulation des voyageurs et leur offrir un meilleur service, d'autant plus que des lignes sont plus sensibles que d'autres aux aléas qui nuisent à la régularité. Au-delà, l'État s'est engagé à financer le renouvellement des matériels roulants, dont l'âge vieillissant pénalise la régularité des trains. Ainsi, dans le cadre de l'accord conclu avec la région Normandie, l'État prendra en charge pour un montant de 720 M€ (via l'AFITF) l'acquisition de 40 rames à deux niveaux Bombardier Omneo Premium pour les lignes Paris-Caen-Cherbourg/Trouville-Deauville et Paris-Rouen-Le Havre, ainsi que l'aménagement du dispositif de maintenance. Enfin, l'État, SNCF Réseau et les régions investissent massivement dans la régénération du réseau ferré national. Ce sont ainsi 142 M€ qui doivent être investis pour la modernisation de l'axe Paris-Granville sur la période 2015 à 2020 en vue d'y améliorer la fiabilité et la régularité des temps de parcours.

2 commentaires :

Le 26/12/2017 à 23:28, bsirgo a dit :

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Bonjour,

ces chiffres ne veulent pas dire grand chose...

en effet, il faut prendre en compte d'autres paramètres :

- les trains du matin, ceux qui transportent les forces vives sont très souvent, trop souvent en retard. Quoiqu'en disent les chiffres. Nos employeurs sont moins flexibles que la SNCF...

- les conditions de voyage car pourquoi partir et arriver à Vaugirard, la seule gare parisienne sans métro, RER ni guichet (le plus proche est celui de Montparnasse, à 30 minutes aller-retour)?

- la régularité, le service car souvent les réservations de places sont annulées, faute de préparation des trains...

- de confort toujours quand, systématiquement à la veille de week-ends prolongés ou de vacances seul un train est mis en place au lieu de deux habituellement... Encore vendredi, pour le même prix, j'ai eu le droit de voyager debout, au milieu de la plate forme, sans pouvoir me tenir... Couloirs assiégés, plate formes pleines... C'est très / trop souvent inadmissible !

merci par avance pour votre aide,

Benjamin SIRGO

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Le 27/10/2019 à 17:40, Association des Usagers Paris-Granville a dit :

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Bonjour,

La réponse du ministre....

1. reprend sans distance critique les pourcentages de la SNCF. Or, la régularité des trains ne peut s'exprimer en pourcentage de trains à l'heure, qui occulte les notion de durée des retards, et de trains annulés. Ces pourcentages sont donc trompeurs, et portent la signature d'un opérateur historique qui a tout intérêt à masquer l'étendue de son incurie.

Il aurait été judicieux que le ministre respecte les données factuelles (qui figurent dans la question) :

- le nombre annuel de trains en retard, et de trains annulés.

- la durée totale annuelle de ces retards,

- le retard moyen par jour et par train.

2. explique les mauvais chiffres de régularité par "les conditions météorologiques de l'automne" (=les feuilles mortes) qui ne représentent en réalité pas plus de 10% des retards. Et passe sous silence les 90% restants ?

3. évoque l'acquisition de 40 rames Bombardier (destinées aux lignes Paris-le Havre et Paris-Cherbourg) qui ne rouleront donc jamais sur la Paris-Granville.

4. Ignore que les Régiolis circulant sur la ligne Paris-Granville, en service depuis fin 2015, sont donc neufs.

5. Cite le chiffres de 142 M€ qui mélangent dans "la période 2015-2020" des travaux déjà effectués rn 2017 avec ceux à venir, et ne concernent pas SNCF Mobilité.

6. Et se garde bien d'annoncer la moindre mesure pour enrayer la situation.

La mesure principale serait sans doute de confier cette ligne par un appel d'offres à un autre exploitant. Ce qui ferait baisser significativement les coûts supportés par la Région. Mais c'est de la compétence de la Région, et ne concerne ni l'État ni SNCF Mobilités dont on peut douter du ... "souci de trouver des solutions pour améliorer les conditions de circulation des voyageurs et leur offrir un milleur service".

Depuis juillet 2016, six autres gares ont été rayées du paysage ferroviaire. Ce qui porte à 22 (vingt deux) le nombre de gares fermées entre Dreux et Granville. La ligne se meurt, mais tout va trés bien, madame le ministre.

L'Association des Usagers de la Ligne Paris Granville.

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