Mme Séverine Gipson attire l'attention de Mme la ministre des armées sur la base aérienne 105. Mme la ministre n'est pas sans savoir qu'elle deviendra en 2021 la première base militaire franco-allemande avec pour objectif de renforcer les opérations militaires menées conjointement à l'étranger par les deux pays. Située à une heure de Paris, forte de la piste militaire la plus longue au nord de la Loire, cette unique base en Normandie située dans l'Eure ne cesse de croître, à la fois sur le plan stratégique, technologique et en termes d'effectifs. Ainsi, ce sont 200 aviateurs qui vont arriver avec dans leur sillage, des mécaniciens et des familles. Cette nouvelle réjouit l'ensemble des acteurs locaux, puisque cela va contribuer à dynamiser l'économie et la vie locales. Cette joie quant à accueillir ses troupes est également partagée par le nouveau commandant de la BA105 David Desjardins que Mme la députée a eule plaisir de rencontrer. La base est prête à accueillir ses aviateurs qui se trouvent déjà en formation aux États-Unis. Il faut rappeler que la décision de créer cette base franco-allemande date de mai 2017. En effet, afin de remédier aux retards pris dans le développement des capacités tactiques de l'avion de transport A400M, la France a décidé d'acquérir 4 C-130J Hercules auprès du constructeur américain Lockheed-Martin. En Allemagne, pour éloigner le spectre d'une rupture capacitaire avec le retrait programmé de ses Transall C-160 d'ici 2020, une mesure similaire a été prise. Seulement, comme les C-130J Hercules présentent des caractéristiques différentes (motorisation, avioniques) par rapport aux 14 C-130H déjà en service au sein de l'armée de l'air, leur maintien en condition opérationnelle risque d'être coûteux, comme c'est toujours le cas quand il s'agit d'entretenir une micro-flottes d'avions. D'où l'idée de mutualiser le futurs C-130J de l'armée de l'air et de la Luftwaffe sur une même base. Avancée en octobre 2016, avec la BA 123 d'Orléans-Bricy comme possible point de chute, cette dernière a fait l'objet d'un accord inter-gouvernemental signé le 10 avril à Berlin par M. Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la défense, et Mme Ursula von der Leyen, son homologue allemande. Cependant, il n'y a que très peu d'informations concernant l'arrivée des C-130J Hercules à Evreux : le commandant David Desjardins a eu la confirmation de l'arrivée de deux avions en 2018. Ainsi elle souhaiterait avoir des précisions quant au nombre d'avions qui seront commandés par la France et l'Allemagne et quand seront-ils livrés.
Dans la continuité des dispositions de la loi no 2015-917 du 28 juillet 2015 actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense, le ministère des armées a décidé d'acquérir 4 C-130J afin de renforcer la capacité des forces en termes de projection aérienne tactique. La livraison de ces appareils est attendue dès la fin 2017 pour le premier aéronef, au début 2018 pour le deuxième et en 2019 pour les 2 derniers. Parallèlement, la France et l'Allemagne ont exprimé leur intention de créer en France, à compter de 2021, une unité commune de transport tactique employant des appareils de type C-130J. L'accord intergouvernemental d'avril 2017 a formalisé cette volonté en définissant les modalités de financement des infrastructures et des outils de formation, qui seront implantés sur la base aérienne d'Évreux. Actuellement, la partie allemande étudie la possibilité d'acquérir plusieurs C-130J auprès des États-Unis, la commande n'étant pas encore affermie. Ces aéronefs devraient être livrés à partir de 2021. Dans ce contexte, les 4 C-130J français stationneront dans un premier temps sur la base aérienne d'Orléans, où est principalement implantée la flotte des C-130H de l'armée de l'air, avant d'être transférés sur la base aérienne d'Évreux en 2021, concomitamment à l'arrivée prévue des premiers appareils allemands. Afin de rationaliser les implantations de l'aviation de transport, l'ensemble de la flotte française des C-130H devrait également rejoindre la base d'Évreux entre 2023 et 2024, période au cours de laquelle interviendra le retrait du service des derniers C-160 et la montée en puissance de la flotte des A-400M sur la base aérienne d'Orléans.
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