Les amendements de Sabine Rubin pour ce dossier
54 interventions trouvées.
Nous continuons de penser que l'égal accès à l'université est un des fondements de la République. Il s'agit de permettre à chacun d'accéder aux savoirs et formations nécessaires à l'épanouissement personnel. Par ce projet de loi, vous proposez une sélection, à tout le moins une hiérarchisation des candidats à l'entrée à l'université : cela cont...
Vous avez dit vous-même, monsieur le rapporteur, que certains jeunes pourront être refusés par les universités, et que, dans ce cas, le recteur interviendra en dernier lieu. Il y aura donc bien des jeunes à qui l'on refusera le droit d'aller vers la filière de leur choix !
Vous avez dit que la réponse, pour certains jeunes, sera « non » : cela veut dire qu'ils ne seront pas sélectionnés, pas retenus !
Je ne comprends pas quel problème vous avez avec ce mot, mais ce n'est pas grave. Quoi qu'il en soit, je suis d'accord avec vous pour dire qu'il faut accompagner les jeunes. Je vous rappelle cependant, primo, qu'on nous le dit depuis 1968, qu'on n'est jamais au bon niveau au bon moment ! Secundo, vous qui connaissez bien les jeunes, pensez-vo...
J'ai beaucoup de respect pour les professeurs principaux ; c'est bien pourquoi je dis qu'ils ne sont pas compétents en matière d'orientation. Quarto, je réaffirme que l'université n'a pas pour unique objectif d'orienter les gens vers le travail. Cela se fait progressivement, par un processus d'émancipation qui permet aux jeunes de déterminer l...
L'alinéa 14 de cet article dispose que l'autorité académique propose une formation au bachelier qui n'a pas trouvé d'affectation, sans toutefois prendre en compte ni sa localisation ni sa filière. Nous suggérons de préciser que le dispositif a vocation à être temporaire et qu'il sera supprimé une fois que les places nécessaires pour répondre à ...
Où mettra-t-on ces pauvres bacheliers professionnels ? Si j'ai bien compris ce que vous avez dit, il faudrait directement stopper le parcours de ces lycéens au bac pro dès lors qu'ils ne peuvent pas s'inscrire pour préparer un BTS.
Vous avez évoqué ceux qui n'auront pas de propositions faute d'avoir été retenus dans ces filières sélectives que sont les BTS. Où iront-ils donc ? Probablement à l'université. Je pose donc la question : où iront les bacs pro ?
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, vous aurez compris que nos principes, notre philosophie et notre logique n'ont rien à avoir avec les vôtres. C'est la raison pour laquelle il nous est difficile d'entrer dans le détail des amendements déposés sur ce projet de loi, et des aménagements que vous pro...
En revanche, nous ne sommes pas favorables à ce que l'admission dans une filière soit conditionnée à la maîtrise de certains outils pédagogiques. Nous ne sommes pas davantage favorables au « Oui, mais »…
… car cela fait du baccalauréat un simple préalable, et non une porte d'entrée dans l'enseignement supérieur. Par ailleurs, dans les filières en tension, le tirage au sort est remplacé par la sélection sur dossier, alors qu'il suffirait d'ouvrir le nombre de places nécessaires pour régler le problème. Il faudra créer 30 000 places en 2018, ce ...
Il ne me faudra en effet pas moins de deux minutes, monsieur le président, car je souhaiterais revenir sur la définition du mot « sélection », qui fait peur à tant de monde. Sélection : trier, choisir, distinguer, éliminer, temporiser ; repousser éventuellement.
Il faut bien parler des mots tels qu'ils sont ! Si je m'inscris à une formation et qu'on me dit « oui mais », on opère une sélection.
Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, avant de commencer mon propos, j'adresse tout mon soutien aux représentants des personnels universitaires, aux étudiants et aux lycéens venus ce matin de toute la France devant l'Assemblée nationale.
Je ne pense pas qu'ils ont traversé le pays pour simplement protester. Ils étaient là, madame la ministre, chers collègues, pour que vous puissiez les entendre, et pas seulement les écouter. J'aimerais maintenant introduire mon exposé par une anecdote personnelle. Je n'ai pas d'abord rencontré les difficultés que vivent les acteurs du monde un...
Oui, parce que les secondes courent ! Si je ne veux pas faire la remise à niveau, je suis exclue, non sélectionnée.
Sur dossier, oui ! Le second constat est que 60 % des jeunes inscrits en première année de licence ne poursuivent pas dans la filière choisie en seconde année. Face à ce constat, que vous interprétez comme un échec, vous orchestrez un tri, même dans les filières sans tension, c'est-à-dire que vous conditionnez l'inscription de certains bacheli...
Si je refuse de participer à ce fameux module, je ne peux pas entrer à l'université. J'en viens à mon amendement : il vise, comme le propose le Gouvernement, à améliorer l'accompagnement et la réussite des étudiants – sauf que le choix de bénéficier ou non des dispositifs d'accompagnement pédagogique de formation ne conditionne pas l'entrée à ...
La messe est dite ! Et maintenant que l'on peut « appeler un chat un chat », voyons en quoi la sélection n'est pas la bonne solution pour la réussite des étudiants. D'abord, elle est fondée sur une interprétation peu rigoureuse de statistiques par ailleurs incomplètes. En effet, sur les 60 % d'étudiants de première année de licence – L1 – qui...
Enfin, il est bien de rappeler que 80 % des étudiants de l'université française en sortent avec un diplôme quand la moyenne de l'OCDE est de 70 %. Ensuite, la sélection n'empêche pas l'abandon. Ainsi, dans les filières sélectives, on compte par exemple 10 % de sortie en BTS, 15 % en IUT, 22 % en classes préparatoires et 37 % dans les grandes é...