Les amendements de Sabine Rubin pour ce dossier

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Car tout le monde le sait bien ici, la sélection à l'université ne fait que prolonger et conforter une discrimination sociale déjà existante dans l'enseignement primaire, puis secondaire. L'école échoue, en effet, à rompre avec les déterminismes socio-économiques et culturels. Et il me semble important de préciser que c'est le système scolaire ...

… libérer les énergies. La belle formule ! Alors que les enseignants, titulaires ou non, sont au bord de l'épuisement, et vous le savez, madame la ministre, il va leur falloir dédier le peu d'heures complémentaires consacrées à la recherche à concevoir des parcours, des MOOC – cours en ligne ouverts à tous et gratuits – , des modules, à analyse...

Concernant l'orientation, qui figure dans le titre du texte, à défaut de paraître dans son contenu, quels moyens avez-vous prévu de déployer avec votre partenaire le ministre de l'éducation nationale ? Pour rappel, dans mon département, la Seine-Saint-Denis, que j'évoque souvent, un tiers des CIO – centres d'information et d'orientation – ont d...

Je pensais que le bac suffisait à permettre l'accès à l'enseignement supérieur... Il faudrait donc revoir tout le baccalauréat ? Je rappelle ce que j'ai dit tout à l'heure : la non-réussite, l'échec est un critère qui existe depuis 1968. Il y en a sans doute parmi vous qui ont réussi leur parcours universitaire sans avoir à participer à des rem...

À ce propos, je tiens à renouveler mon étonnement : la loi n'est pas encore adoptée que les enseignants travaillent déjà à sa mise en place. Comment devons-nous interpréter cette précipitation, cette mise en marche forcée ? Le débat démocratique ne serait-il que pure formalité ? En tout cas, vous en faites ici la preuve.

Au-delà de ce déni de démocratie, la mise en place précipitée et sans moyens de cette loi organise assurément le cafouillage, l'embrouille, la surcharge de travail pour tous, et la réussite pour personne. Rien que pour cette seconde raison, il me semblerait plus sage de renvoyer cette loi en commission. Nous avons néanmoins une troisième raiso...

Première citation : « À l'insuffisante efficacité interne de l'université, caractérisée par des pourcentages d'échec évidemment inacceptables, s'ajoute l'insuffisante efficacité de l'ajustement entre le système d'enseignement et la vie active. » Deuxième citation : « Il est actuellement inquiétant de constater le scepticisme croissant au sujet...

Respectivement de 1968, 1973 et 2007. Pourtant, ces lignes auraient pu être écrites hier par vous-même, madame la ministre. Finalement, depuis cinquante ans, les gouvernements font toujours le même constat : l'université est la voiture-balai de l'enseignement supérieur, elle échoue à insérer les diplômés dans la vie professionnelle, elle génère...

Oui, il faut bien appeler un chat un chat ! Ainsi, du désir d'autogestion de 68 à l'autonomie promise par la loi Edgar Faure, de l'autonomie pédagogique à l'autonomie de gestion, les rêves de liberté ont pavé la voie à la compétition généralisée.

Et tandis que le démembrement du cadre national ne cesse de s'accélérer, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite LRU, et le financement par projets incitent les établissements à se constituer à vitesse grand V en pôles d'excellence. La compétition de tous contre tous à l'échelle internationale, entre pays européen...

… voilà ce qui nous mène tout droit dans le mur. Nous sommes nous aussi pour l'excellence, mais pour tous. Nous sommes nous aussi favorables à l'autonomie, mais à celle qui garantit à l'étudiant, par le biais d'une allocation, de s'émanciper des contraintes familiales et financières. Voilà ce qui nous distingue. L'université ne doit plus – et...

 « Entre citoyens égaux d'une même république, il faut que ces divers avantages de l'éducation soient répartis à tous : car on a beau dire, ces nuances, lorsqu'elles existent, créent d'incalculables différences, et établissent de trop réelles inégalités entre les hommes. [… ] Diminuer les nécessités de l'indigence, diminuer le superflu de la ric...

J'aime la formule employée par Joaquim Pueyo, qui résume très bien l'esprit de cette loi : ce sont les universités qui choisiront leurs étudiants, et non les étudiants qui choisiront leur université.

Par ailleurs, je suis surprise que le diplôme du bac ne puisse garantir les qualités retenues, comme l'aisance dans la langue française dont il a été question tout à l'heure. Autant remettre en cause tous les fondamentaux ! Et d'ailleurs, vous qui êtes une ancienne enseignante, madame la ministre, pensez-vous qu'un jeune qui n'a pas les prérequ...