Les amendements de Sébastien Jumel pour ce dossier
8 interventions trouvées.
Monsieur le Premier ministre, « on va tenter de nous remettre dans le moule » : ce que les communistes dénonçaient au début du grand débat, à Bourgtheroulde, se vérifie à son issue. Vous avez rédigé les questions, balisé les échanges, vous avez brandi l'étendard de la démocratie participative – mieux encore, le Président s'est invité partout, s...
Les éditos ont salué sa performance, comme si nous étions au stade, alors qu'il s'agissait en réalité, pour vous, de remobiliser vos soutiens laissés groggy par la colère des ronds-points. Vous avez ajouté à cela la démocratie numérique pour sortir du moule, à la fin – c'est le miracle des algorithmes – des conclusions dont nous avions annoncé ...
Tout cela pour nous asséner, in fine : « ce que les Français veulent, ce que les Français savent, ce que les Français nous ont dit ». D'après votre grande lecture de ce grand débat, on ne trouve plus les Français favorables au rétablissement de l'ISF, alors qu'ils sont plus de 70 %, dans les faits, à soutenir cette revendication.
À la sortie de votre moule, la colère de la France qui manque est complètement retournée. Les Français qui ont répondu ne sont pas tout à fait ceux qui crient leur colère ; ils en sont même, pour une bonne part, le portrait sociologique inversé. Ils viennent surtout des métropoles qui vont bien et peu du monde rural et des villes moyennes, qui...
Votre synthèse, ce n'est pas la France. Vos conclusions font volontairement l'impasse sur l'exigence de démocratie, de justice fiscale et territoriale.
Aux oubliettes, l'exigence de pouvoir d'achat des salariés et des retraités ; au rancart, le besoin de services publics de proximité, avec la commune comme ciment ; aux orties, le nouveau souffle démocratique du référendum d'initiative citoyenne. Vous dites avoir entendu les Français mais, au bout du compte, la seule oreille que vous leur avez...
Monsieur le Premier ministre, vous avez raté la séance de rattrapage du congrès des maires que le Président de la République s'est offert hier avec des maires normands triés sur le volet :
les vingt premières questions suggérées, des premiers rangs qui applaudissent en cadence les réponses présidentielles, une ambiance « salon des maires » qui occupe les chaînes en continu, un président La Palice qui va répétant : « J'aime la proximité. Demain, il fera beau, s'il ne pleut pas, peut-être » et, soyons justes, quelques vraies questi...