Les amendements de Valérie Rabault pour ce dossier

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La République continue. La majorité ayant fait le choix de poursuivre ce débat, nous allons le poursuivre. Permettez-moi d'avoir une nouvelle fois une pensée pour les victimes et d'adresser aux Niçois et aux forces de l'ordre un sincère message de soutien.

J'en viens au débat qui nous occupe ce matin. J'ai une pensée pour celles et ceux qui, dès demain, seront de nouveau confrontés à l'isolement et à la solitude ou devront, au contraire, faire face au confinement dans un logement surpeuplé ou insalubre. Je pense aussi, bien sûr, au personnel soignant, qui s'engage de nouveau dans une bataille co...

Pourtant, trois mois plus tôt, le 12 mai, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, le même Premier ministre, alors « M. Déconfinement », avait déclaré : « Le réalisme et la sagesse imposent de se préparer à des rechutes. » Et il y a eu des signaux d'une possible deuxième vague, notamment une reprise des contaminations à Marseill...

Du fait de cette impréparation, le nombre de places en réanimation n'a pas bougé depuis mars, l'hôpital public est encore plus fragilisé et les médecins libéraux n'ont pas été suffisamment associés. Le 27 août dernier, lors d'une conférence de presse de prérentrée, le ministre des solidarités et de la santé avait assuré : « Si la situation le ...

Le ministre des solidarités et de la santé avait lui-même reconnu, il est vrai, dans une note diffusée aux agences régionales de santé le 17 juillet, que l'hypothèse de 12 000 lits de réanimation « nécessite[rait] de nombreux effectifs supplémentaires en personnel, qui ne seront pas présents directement et ne peuvent pas être disponibles sur to...

… a fait la déclaration suivante, publiée à la une du journal Les Échos : « L'hôpital est prêt à faire face. » Cela relevait-il de la méthode Coué ou de l'inconscience ? En réalité, rien, ou si peu, n'a changé pour l'hôpital. Ou plutôt si, la situation s'est dégradée : le personnel soignant est désormais à bout. Certes, il y a eu le Ségur de l...

… parce qu'il a été responsable face à l'urgence. Mais que dire de votre responsabilité, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, alors que vous proposez, dans le projet de loi de finances pour 2021, une baisse de 11 % du budget de l'aide alimentaire ? Je dis bien de l'aide alimentaire, celle qui permet de venir au secours de personn...

Dans quatre jours, lundi 2 novembre, ici même dans cet hémicycle, vous demanderez à votre majorité de voter une baisse des crédits de l'aide alimentaire de 7 millions d'euros.

Et j'espère sincèrement que votre majorité saura vous tenir tête en refusant cette baisse. Vous pouvez hurler, mes chers collègues, mais regardez les documents budgétaires, c'est écrit noir sur blanc !

Que dire, alors que vous ne prenez pas au sérieux la situation de la jeunesse ? Que proposez-vous à celles et ceux qui viennent de finir leurs études et arrivent sur le marché du travail, sans perspective, qui étaient boursiers ou qui ont perdu leur petit job ? Rien.

Rien, mes chers collègues. Un étudiant qui vient de finir ses études n'a pas droit à une indemnité chômage, parce qu'il n'a pas travaillé. Il ne perçoit pas le RSA, …

… parce qu'il n'a pas 25 ans. Il ne peut pas toucher l'aide à la recherche du premier emploi que nous avions créée sous le précédent quinquennat, parce que vous l'avez supprimée en 2019. Elle était destinée aux jeunes diplômés boursiers et pouvait atteindre 550 euros par mois.

Colère aussi face à votre manque de courage quant à l'obligation de recourir au télétravail. Comment avez-vous pu instaurer le couvre-feu sans imposer en parallèle le télétravail dans tous les métiers pour lesquels c'était possible ? Résultat : de nombreux Franciliens et habitants des métropoles se sont retrouvés entassés dans les transports en...

Vous les avez supprimés par démagogie. Permettez-moi de rappeler que, sous le quinquennat de François Hollande et sous celui de Nicolas Sarkozy, 400 000 à 450 000 emplois aidés étaient créés chaque année, de manière à accompagner des personnes rencontrant des difficultés dans l'emploi. Désormais, vous pouvez compter au mieux sur 100 000 emploi...

Colère quand vous imposez le port du masque dès l'école primaire tout en refusant sa gratuité. Nous vous répétons ce que nous disons depuis le 28 avril dernier : les masques doivent être gratuits.

Certes, cela représenterait, pour le budget de l'État, une dépense estimée à 300 millions d'euros par mois, mais un mois de confinement coûte déjà 12 à 15 milliards par mois aux finances publiques !

Colère à propos de la culture, dont le chef de l'État n'a pas dit un mot hier soir. Pourtant, comme le dit si bien Milan Kundera : « La culture, c'est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre. »

Ne rien dire sur la culture, c'est se taire sur ce que nous sommes, sur notre présent et notre futur ; c'est donc nous condamner. Nous vous demandons de prolonger les fonds de soutien aux acteurs culturels…

… ainsi que le dispositif dit de l'année blanche pour les intermittents du spectacle. Colère aussi au nom du monde associatif et sportif, qui peine à s'y retrouver. Colère au nom de nos compatriotes des outre-mer. Certes, le Président de la République a annoncé hier soir des mesures différenciées pour les territoires ultramarins, la situation...

Colère aussi face à votre attitude à l'égard des collectivités locales, qui ont dû, dans l'urgence, pallier vos manquements, tant sur le plan budgétaire que sur le plan organisationnel. Elles ont fait preuve d'une réactivité exemplaire, je dis bien exemplaire. Elles ont apporté des réponses pragmatiques, partout sur le territoire : achat de mas...